Les indices de scolarisation s'améliorent. Une lueur d'optimisme, donc, pour ce dossier qui a longtemps été plombé par les chiffres de l'analphabétisme et de la disponibilité des structures éducatives. L'élargissement de l'offre éducative est, aujourd'hui, la raison principale de ce redressement. Il y a quelques jours, le ministre de l'Education et de l'enseignement supérieur, Ahmed Akhchichen le soulignait à l'occasion de la tenue du conseil d'administration de l'Académie régionale de l'éducation et de la Formation (AREF) de la région Chaouia-Ourdigha. Le ministre a mis en avant l'évolution remarquable qu'a connu le réseau des établissements d'enseignement public durant l'année en cours. Etalé durant les deux prochaines années scolaires, cet élargissement connaîtra une accélération importante, a-t-il fait savoir. Et pour cause, il n'y a pas que le milieu urbain qui a bénéficié de ces réalisations. Preuve en est, les 161 nouveaux établissements dont 1.493 nouvelles classes qui ont été créés dans le milieu rural. Pour ce qui est de la mise à niveau des espaces éducatifs, l'achèvement des projets en cours de réalisation porte sur 442 établissements parmi les 2.781 programmés pour l'année scolaire 2009-2010. De même, les projets de rénovation ont été finalisés pour 42 internats sur les 229 prévus. Globalement, le taux de raccordement des institutions scolaires aux réseaux d'eau potable affiche une évolution remarquable. Cette progression est passée de 38% en 2008 à 63,8% en 2009. Toutefois, le taux des établissements raccordés au réseau électrique s'est situé à 82,2% en 2008 contre 50% en 2009. Les institutions liées au réseau d'assainissement, quant à eux, ont enregistré une croissance positive de 45,6% contre seulement 26%. Concernant la lutte contre les entraves socio-économiques, l'initiative royale «d'un million de cartables» a porté ses fruits. Selon les propos du ministre, cette opération s'est étalée pour couvrir une assiette satisfaisante de bénéficiaires. Cette réalisation est due, en grande partie à la hausse de la bourse trimestrielle d'internats qui est passée de 700 à 1260 DH. Ainsi, l'augmentation des bénéficiaires des cantines scolaires s'est fixée à 15% dans le primaire et 24% au secondaire. Néanmoins, les objectifs du Pacte national de l'éducation et de la formation nécessitent davantage d'efforts à déployer. Dans ce sillage, Akhchichen a indiqué que ces indicateurs nationaux peuvent cacher des disparités importantes entre régions. C'est dire la contribution notable de l'enseignement privé à l'évolution des indices de scolarisation. Sachant que le nombre des élèves de ce secteur est passé à 10,8% pour les écoles primaires, 5,9% aux collèges et 7,5% dans les lycées. Le ministre a également exhorté à l'étude et l'analyse des indicateurs régionaux afin de déterminer les zones prioritaires. Ceci est de mesure à mettre sur pied des approches et méthodes nouvelles d'intervention pour atteindre les objectifs du programme d'urgence. En conclusion, le ministère de l'Education table sur la collecte des données ainsi que la présentation des premiers bilans. Et pour cause, préciser les rôles, déterminer les priorités et consacrer les acquis durant la période actuelle. Cette évaluation est de nature à relever les imperfections et prendre les mesures adéquates pour les corriger avec l'efficacité et la vitesse appropriées.