«Les images satellitaires montrent que 70% des zones sont dans une cadence normale». Malgré les nombreuses inquiétudes des agriculteurs, témoignées par les députés, notamment de l'opposition, hier, lors de la séance des questions-réponses, le ministre de tutelle, Aziz Akhannouch s'est voulu rassurant. Le ministère de l'Agriculture et des pêches maritimes a ainsi rappelé que le département de tutelle a déjà réagi en réservant une dotation de 2,8 milliards de dirhams dans le projet de loi de finances 2012 pour le Fonds de développement agricole. Une autre enveloppe de 765 millions de dirhams a été consacrée à la remise des agriculteurs surendettés au sein du circuit du financement. Akhannouch a également promis que l'Etat assurera 50% des charges de semences pour cultiver les terres réservées aux pommes de terre d'ici le 15 mars, ou pour la saison prochaine. Cette décision fait suite à 45 jours successifs de sécheresse et de froid touchant ainsi près de 5.500 hectares de terres réservés à cette production. En ce qui concerne la filière sucrière, Akhannouch qui a estimé qu'il s'agissait essentiellement d'une question logistique comptant sur les capacités de l'usine de Bel Ksiri, a proposé aux agriculteurs d'être «très énergiques durant cette période afin de sauver ce qui reste de leurs récoltes». S'agissant de la hausse des prix, le ministre affirme qu'il y a eu «uniquement une hausse de 19% pour les semences qui ont une relation directe avec les produits pétroliers». Fort de ses arguments, le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, habitué à cet exercice, aura réussi son premier test sous la coupole.