Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a présidé, jeudi à Rabat, une réunion consacrée au suivi de l'exécution des projets retenus dans le cadre du Programme de réduction des disparités sociales et territoriales (2017-2023), doté d'un budget global de 50 milliards de dirhams. En présence des membres du gouvernement concernés et des walis et présidents des douze régions, cette rencontre a été consacrée au suivi de l'état d'avancement des projets programmés, notamment dans le monde rural et dans les régions montagneuses. Cette réunion, qui intervient à mi-chemin, permet d'évaluer la mise en œuvre de ce programme et de corriger ses dysfonctionnements. Une étude effectuée au niveau des différentes régions permet de mieux cerner les besoins et donc de mieux orienter le programme à l'horizon 2023, est-il indiqué, tout en insistant sur l'importance d'assurer la programmation des années à venir dans les meilleurs délais en vue d'achever les projets de ce programme dans les temps. Dans ce sens, la programmation des années à venir devra mettre à profit les résultats de cette étude, qui a dégagé six niveaux de priorité permettant de cibler les communes territoriales défavorisées, «en vue d'assurer une forte intégration sectorielle dans ces communes et une répartition équitable des investissements mobilisés vers ces territoires», a relevé Laftit. Le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a fait savoir que le PRDST «commence à porter ses fruits dans l'ensemble des régions du Maroc» et notamment au niveau du développement du réseau routier, de l'électrification, de l'accès à l'eau potable, de l'éducation et de la santé. À cet effet, plus de 7 MMDH ont été débloqués durant l'année 2019 pour atteindre ces objectifs, 7,5 MMDH seront investis en 2020 avec une contribution des régions à hauteur de 40% et de l'Etat à hauteur de 50%, tandis que le budget restant sera assuré par l'Initiative nationale pour le développement humain, l'Office national de l'électricité et de l'eau potable. En matière de gouvernance, le ministre considère le PRDST comme une réussite, du fait que les programmes d'investissement sont réalisés au niveau des régions en prenant en compte leurs priorités, a-t-il précisé, notant qu'une étude a été effectuée pour permettre de mieux cibler les régions vulnérables. Pour sa part, le ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, Saaid Amzazi, a fait savoir que le Programme de réduction des disparités sociales et territoriales est un programme «ambitieux qui mobilise, au niveau du ministère de l'Education nationale, 5 MMDH pour la période allant de 2017 à 2023». La cadence de réalisation des projets est très importante avec 800 projets réalisés, 400 en cours de réalisation et 400 à programmer avant 2023, a précisé Amzazi. «Actuellement, nous sommes en train de cibler certaines communes rurales vulnérables, à travers notamment la programmation d'une série de projet à l'horizon 2023 en vue d'améliorer l'offre éducationnelle, renforcer la mise en œuvre des programmes du ministère en application de la loi cadre relative au système de l'éducation, de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique», a-t-il souligné. De son côté, le président du Conseil de la Région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury, a fait savoir qu'il s'agit d'une réunion périodique avec les départements ministériels concernés et les Conseils régionaux, offrant l'occasion de faire le point sur ce programme, compte tenu de sa portée sociale, économique et territoriale. Le président du Conseil de la région s'est dit satisfait de l'état d'avancement de la mise en œuvre de ce programme, tout en indiquant que des leçons ont été tirées durant cette première phase qui permettront «d'améliorer la cadence de réalisation des projets durant la deuxième phase à travers une meilleure complémentarité entre tous les intervenants dans ce programme». Ce programme repose sur cinq points, à savoir le désenclavent des zones éloignées, le raccordement à l'eau potable et à l'électricité, l'amélioration de l'accès à l'enseignement et à la santé, le programme a également un rôle à jouer dans la réussite du nouveau modèle de développement. La deuxième partie de cette réunion a été consacrée aux préparatifs des Assises de la régionalisation avancée, qui se tiendront à Agadir en décembre prochain. Le programme de réduction des disparités spatiales et territoriales, qui couvre la période 2017-2023, vise notamment le désenclavement des populations rurales et des zones de montagnes, par la construction des routes, des pistes et des ouvrages de franchissement en vue d'améliorer leur qualité de vie. Il a également pour objectifs d'améliorer et de généraliser l'accès des populations locales aux services de base (électricité, eau potable, santé et éducation), en plus de la création des conditions nécessaires au renforcement et à la diversification des potentiels économiques des zones rurales et de montagnes.