Le Rapporteur de l'ONU sur la torture, Nils Melzer, a fait part de son inquiétude sur l'état de santé de Julian Assange, affirmant que « sa vie était désormais en danger » et son père, John Shipton, a affirmé début novembre que son fils « risquait de mourir en prison ». « J'ai convoqué cette conférence de presse pour annoncer ma décision de classer sans suite l'enquête », a annoncé la procureure en chef adjointe, Eva-Marie Persson. La plaignante suédoise accusait le lanceur d'alerte d'avoir engagé un rapport sexuel sans préservatif pendant qu'elle dormait, alors qu'elle lui avait refusé tout rapport non protégé à plusieurs reprises. Julian Assange, qu'elle avait rencontré à Stockholm lors d'une conférence de WikiLeaks, a toujours ce viol, soutenant qu'elle était consentante et avait accepté de ne pas utiliser de préservatif. « Beaucoup de temps s'est écoulé depuis les faits avec pour conséquence d'affaiblir les éléments de preuve (…) au point que j'ai décidé de classer l'enquête sans suite », a annoncé la procureure en chef adjointe, « Tous les actes d'enquête ont été épuisés (…) sans apporter les preuves requises pour une condamnation » alors que les faits seront prescrits le 17 août 2020, a-t-elle ajouté. L'enquête suédoise avait été classée une première fois en 2017, mais rouverte en mai dernier après l'interpellation de Julian Assange par la police britannique le 11 avril. Détenu dans une prison de Londres, Julian Assange est sous la menace d'une extradition vers les Etats-Unis où il encourt une peine allant jusqu'à 175 ans d'emprisonnement pour espionnage. Les autorités américaines lui reprochent d'avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication en 2010 de 250.000 câbles diplomatiques et d'environ 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan. Lors d'une audience devant la justice le 21 octobre à Londres, Assange est apparu confus et bredouillant. L'audience sur la demande d'extradition doit se tenir en février.