L'Institut Amadeus a rendu public mardi un Mémorandum intitulé "100 propositions pour un modèle de développement national durable, juste, inclusif et innovant", dans le cadre de la dynamique lancée par le Roi Mohammed VI de rénovation du Modèle de développement. Dans ce Mémorandum, quatre axes ont été identifiés comme étant les piliers d'un nouveau socle de développement à savoir: la création de nouveaux espaces de croissance pour l'économie, le renforcement d'une gouvernance moderne à la fois prospective et proche des citoyens, l'éclosion du capital humain du Maroc, véritable gisement sous-exploité, et le renforcement du positionnement du Maroc dans son ancrage international, a indiqué l'Institut dans un communiqué. L'Institut Amadeus, qui travaille depuis plusieurs mois sur la question, a organisé, depuis novembre 2018, plus d'une dizaine de sessions de travail et de tables rondes, consacrées au modèle de développement, regroupant plus de 80 contributeurs marocains et étrangers de sensibilités diverses (responsables politiques, experts, opérateurs économiques, organisations internationales, acteurs associatifs, etc.), rappelle le communiqué, notant que les contributions de l'ensemble de ces personnalités ont servi de base aux synthèses, aux recommandations et aux propositions retenues dans ce Mémorandum. L'approche participative, choisie par l'Institut Amadeus à la suite des Hautes Orientations Royales (exprimées notamment lors des Discours Royaux d'octobre 2017 et d'octobre 2018) et des différentes contributions des experts lors du Cycle de réflexion dédié à la question, a permis de mettre en lumière la nécessité de considérer la refonte du modèle de développement national d'un point de vue multidimensionnel et holistique, à travers la prise en compte de l'ensemble des facteurs endogènes (les réalités, les dynamiques et les contraintes internes) et des facteurs exogènes (les réalités externes, les dynamiques géoéconomiques et les contraintes internationales) qui impactent le Royaume, relève l'Institut. En effet, selon Brahim Fassi Fihri, Président fondateur de l'Institut Amadeus, "appréhender le modèle de développement du simple point de vue de la croissance économique serait une ineptie et une réponse plus que partielle à la nécessité de réinstaurer la confiance en l'avenir, mais également d'établir une société plus juste et plus inclusive". A cette fin, les 100 propositions retenues dans ce Mémorandum sont à la fois sectorielles et transverses, explique le communiqué, faisant savoir que qu'elles soient en matière d'économie, d'investissements, de justice social, de capital humain, de confiance, de société, de migrations ou d'ancrage international du Royaume, les propositions énoncées sont, par nature, "complémentaires et ne sauraient donc être considérées individuellement". "Elles ont vocation à faire partie d'un tout, à savoir le cheminement vers l'émergence, le renforcement de la justice sociale et l'atteinte d'une forme de prospérité partagée à travers la mise en place de solutions novatrices", a poursuivi la même source. De plus, dans une logique de mise en perspective des propositions de ce Mémorandum, un benchmark des modèles de croissances de six pays comparables au Maroc (Chili, Ethiopie, Indonésie, Mexique, Roumanie et Vietnam) a été réalisé dans cet ouvrage, conclut l'Institut.