L'artiste plasticienne Ilham Laraki Omari participe à l'exposition l'Art Actuel France-Japon 2019, du 7 au 18 août au Centre national d'art de Tokyo. Une aubaine pour l'artiste marocaine et la scène artistique émergente du pays. «La peinture est ma passion, elle m'habite, m'apaise, me console chaque touche est une confidence qui traduit mes ressentis, mes désirs, mes attentes. Je me dévoile à travers mes toiles», tels sont les mots de l'artiste peintre Ilham Laraki Omari sur une passion qui l'enmène jusqu'à Tokyo. En effet, la plasticienne marocaine native de Casablanca a été sélectionnée lors du Salon d'automne 2018 pour participer gracieusement à «L'art Actuel - France Japon», organisé en partenariat avec le CAEA (Club des amis de l'Europe et des arts) au prestigieux musée de Tokyo, le National Art Center. Au sein des dix-huit sections du salon, ce sont 60 artistes, parmi 870, à avoir été choisis par le jury pour représenter le Salon d'automne au Japon, dans le cadre de ce partenariat renouvelé avec le CAEA depuis 1975, grâce à l'amitié entre Toshifumi Magori, fondateur de la Japan International Art Society et le peintre et membre du Conseil d'administration, François Baron-Renouard. Situé dans le quartier de Roppongi, à deux pas du musée Suntory et de Midtown et du 21_21 Design Sight, Le National Art Centerest installé dans un bâtiment moderne inauguré en 2007. Les salles réparties sur trois niveaux accueillent régulièrement des expositions temporaires spectaculaires. Signé de l'architecte Kisho Kurokawa, ce musée impressionne d'abord par son design et aussi par ses étonnantes expositions multinationales. Une artiste multidimensionnelle Née à Casablanca, elle découvre, très jeune, sa passion pour la danse et la musique. Après des études supérieures en gestion, elle crée son propre atelier de création graphique. Son penchant pour l'art l'amène à entamer par la suite un cursus académique pour acquérir les techniques nécessaires et parfaire sa formation dans ce domaine. Plusieurs années de formation de dessin et de peinture, lui permettront d'approcher l'art de ses multiples facettes, faire des rencontres, des échanges et se consacre alors complètement à sa passion. D'un père de Fès et d'une mère berbère, elle a toujours puisé dans la richesse de sa double culture et de ses racines multiples. Après avoir longtemps opté pour des techniques réalistes et figuratives pures, elle évolue vers du semi-figuratif pendant un temps avant de se retrouver dans l'abstrait. «J'avoue avoir toujours tendu vers cette abstraction qui me permet, en quelque sorte de me défaire du «langage» pour laisser place à mon propre ressenti, échappant, justement, à l'ordre du nommé et du nommable», avoue t-elle. Pour cette exposition japonaise, Ilham Laraki Omari participe avec une œuvre «vivante», une peinture sur toile où est installé un mécanisme de temps, une aiguille qui tourne dans le sens contraire, des fils tissés à même la toile ainsi que des engrenages peints sous le signe du lumière cinétique.