Le sujet de la violence dans le milieu conjugal représente un débat sans fin. Les campagnes de sensibilisation et les lois adoptées pour limiter les abus chez les couples marocains ont permis une baisse au niveau des violences physiques pour donner place à la violence psychologique, qui représente aujourd'hui un vrai calvaire pour plusieurs femmes. Selon les résultats de la deuxième enquête nationale sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes, initiée par le groupe de travail thématique sur l'égalité et la parité à la Chambre des représentants, sous la direction de Bassima Hakkaoui, 96,5% des formes de violence sont de nature psychologique. Cette enquête qui définit la violence à l'égard des femmes comme "tout acte physique ou moral ou abstention basée sur le sexe, qui entraînent des dommages corporels ou psychologiques, sexuels ou économiques pour les femmes", a été réalisée dans 12 régions du Maroc et retrace le martyre de ces Marocains victimes d'agression verbale, de contrainte ou menace, de négligence et de privation de quelque nature que ce soit, dans le but de porter atteinte à la dignité ou à la liberté de l'épouse. D'après les conclusions de l'enquête, 24,3% des femmes employées ont été violentées en milieu professionnel, alors que 30,9 des femmes divorcées et veuves sont victimes de violence. L'enquête fait également état de 52,2% de violence conjugale et 54,4% de violence parmi les fiancées avant leur mariage. Difficile à prouver, cette forme de violence est souvent refoulée par les victimes, qui subissent de graves complications psychologiques à cause de cette forme de violence.