La SAPST a lancé un appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour sélectionner les investisseurs qui développeront trois équipements privés dans les zones de connexion d'Aourir et Taghazout. En revanche, les collectivités en charge du développement d'équipements publics attendent toujours la mise à disposition ou la cession des lots pour la réalisation des équipements publics. Zones tampons, zones de connexion ou zones limitrophes… nombreuses sont les appellations désignant les deux zones adjacentes à la Nouvelle station touristique intégrée de Taghazout (NSTIT), situées au sud de la nouvelle station de Tagahzout Bay, dans la commune rurale d'Aourir, et au nord dans la commune rurale de Taghazout. Depuis le lancement du programme d'investissement (autorisation de lotir n°01/2013 en date du 28 juin 2013) acquise par la Société d'aménagement et de promotion de la station de Taghazout (SAPST) et devant s'étendre sur 615 hectares, le volet des «engagements» afférents au développement socio-économique de ces zones a toujours été posé sur la table. 20 MDH pour les zones tampons La SAPST s'est déjà engagée à contribuer à la réalisation d'un programme d'investissement «d'intérêt public», complémentaire au programme d'investissement, de 20 MDH. Depuis l'étude urbanistique des zones de connexion par la SAPST et la SMIT, la réalisation des aménagements se fait attendre. Aujourd'hui, la SAPST vient de lancer un appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour sélectionner d'ici fin juin le ou les investisseurs ayant les capacités financière, technique et humaine de développer et gérer trois composantes relevant des équipements privés au sein des zones de connexion d'Aourir et de Taghazout. Il s'agit de 3 lots sur 10 consacrés aux équipements publics dont une école et un lycée privés au niveau de la zone de connexion d'Aourir, ainsi qu'une auberge de jeunesse dans la zone de connexion de Taghazout. Zone de connexion sud d'Aourir Selon le plan de masse de la première zone, elle jouxte le cimetière de Tamraght et s'étend jusqu'au camping Atlantica Parc Imourane. Parmi ses composantes figurent des équipements publics sur 14,8 ha. Ils s'agit principalement du point de débarquement déjà aménagé par l'ONP et le ministère de tutelle, ainsi que de la STEP d'Aourir réalisée par la RAMSA, le Programme national d'assainissement (PNA) et la SAPST. Cette catégorie d'équipements publics englobera aussi la place du Moussem traditionnel d'Imourane, des espaces polyvalents, des installations sportives, un théâtre en plein air et une école publique. À cela s'ajoutent la construction du siège de la commune d'Aourir, ainsi qu'un centre socioculturel, un atelier de formation, un centre de santé, l'extension du cimetière et une station de pompage. Zone de connexion nord de Taghazout S'agissant de la zone de connexion située au sud de la station de Taghazout, elle est dotée d'une superficie de 11,56 ha au niveau des entrées de la commune, avec des terrains situés à proximité de la voie de contournement et de la forêt de Tasga Oudrar. S'étendant sur 1,3 ha, les infrastructures publiques prévues seront constituées d'équipements pour les pêcheurs et d'équipements publics et locaux, notamment une Maison de la culture, un centre de formation avec un bureau d'information touristique, un centre de santé, une maison de jeunesse et un club de femmes. Equipements privés: comment assurer l'équilibre financier? Force est de constater qu'en matière de superficie (55 ha contre 11 ha), c'est la zone sud, située dans la commune rurale d'Aourir (36.948 habitants), qui bénéficie le plus de l'ensemble des équipements. La zone nord, située dans la commune rurale de Taghazout (5.260 habitants), dispose de terrains accidentés. Les deux communes reprochent à la SAPST l'intégration d'équipements privés dans un programme d'investissement «d'intérêt public et social». Mais du côté de la SAPST, il s'agit d'une péréquation globale afin d'assurer l'équilibre financier, à l'instar de ce qui a été fait en termes de capacité pour la station de Taghazout avec l'intégration de la composante résidentielle. C'est la SAPST qui assurera la gouvernance de ce mécanisme, en qualité de chef de file, avec les futurs investisseurs et collectivités. Zones de connexion certifiées Les 26 et 27 juin 2018, les deux zones de connexion ont été certifiées Haute qualité environnementale (HQE). Cette reconnaissance a été obtenue suite à un audit réalisé par un auditeur mandaté par Cerway, opérateur de la certification HQE qui a attesté que les aménagements programmés prennent en compte les enjeux environnementaux, sociaux et économiques caractérisant le contexte local. Toutefois, sur le terrain, il reste beaucoup à faire pour ces deux communes, qui ont besoin d'une requalification urbaine et d'infrastructures de bases. Par ailleurs, la démarche HQE a été élargie aux zones limitrophes après certification de la partie résidentielle. 10 millions d'euros pour les zones de connexion L'Agence française de développement (AFD) a octroyé un second prêt de l'ordre de 10 millions d'euros dédié justement aux opérations intégrées à vocation sociale au sein de ces zones. Cette signature de convention, scellée le 13 juin 2018, permettra de réaliser ces zones qui font office de transition entre la station de Taghazout et les villages voisins, via ce programme d'investissement. À noter que ces zones de connexion appartenaient pour la plupart à la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT), qui détient 5% du capital de la SAPST) avant leur cession à la société dédiée à l'aménagement, au développement, à la commercialisation et à la gestion de la station Taghazout Bay.