C'était un moment de grande tension lors de ces 3èmes Assises de la fiscalité. L'intervention des médecins du secteur libéral n'est pas passée auprès des participants et des panelistes de la matinée du 4 mai consacré au thème : « Convergence de la fiscalités d'Etat et locale équité et simplicité ». L'intervention de Dr Hassan Afilal, vice-président de l'Association nationale des cliniques privées (ANCP) appelant à un traitement spécifique aux professionnels de la médecine « vu leur rôle social de prise en charge des citoyens » a en effet suscité plusieurs réactions. Pour Thami Ghorfi, modérateur des Assises, «de tels propos sont choquants ». Abdelali Doumou, économiste et modérateur de ce panel poursuit : « L'impôt est une obligation et chacun doit s'acquitter de son impôt ». Amal Amri, député UMT à la Chambre des conseillers, estime de son côté que « les professionnels contribuent uniquement à 25% aux recettes de l'IR. Ce n'est pas normal, cette situation ne peut pas continuer. Il faut s'intéresser aux signes extérieurs de richesse de ces professionnels ». Des interventions accusatrices qui irritent les médecins présents dans la salle. Baderredine Dassouli, président du Syndicat national des médecins du secteur libéral tente de défendre ses collègues : « Les médecins sont de bons contribuables. Nous demandons aussi l'équité et une couverture sociale médicale. Ce qui n'existe pas encore ». Les participants dans la salle ont chahuté et critiqué ouvertement les pratiques du secteur libéral.