Selon la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), qui met en cause «la grève des transporteurs», une perturbation du marché de la volaille se profile à l'horizon. Se dirige-t-on vers une pénurie de poulets sur le marché marocain ? En tout cas, selon le président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), en l'état actuel, tout semble indiquer qu'une perturbation imminente du marché de la volaille se profile à l'horizon. Et pour cause, «la grève des transporteurs de la Fédération nationale du transport», a déclaré aux Inspirations ECO le président de la Fisa. «Nos camions sont pris en otage par les grévistes. Ils retiennent nos véhicules pendant deux voire trois jours alors que ce mouvement n'a rien à voir avec nous», a regretté Chaouki Jerrari avant d'ajouter que la chaîne d'approvisionnement en aliments et poulets est directement menacée par la grève. «Il y a beaucoup de ruptures de stocks au niveau des centres d'élevage et certains éleveurs commencent déjà à enregistrer des pertes», a-t-il relevé précisant dans la même foulée que la Fisa reconnaît cependant aux transporteurs le droit de grève sans pourtant accepter de se laisser faire. «Nous avons adressé jeudi matin (25 octobre) une lettre aux ministères de l'Intérieur et de l'Agriculture pour leur demander d'intervenir», souligne Chaouki Jerrari qui appelle les autorités à prendre leur responsabilité afin de mettre un terme «à cette situation de détresse». Joint au téléphone par la rédaction des Inspirations ECO, le vice-président de la Fédération nationale des transporteurs, Mohamed Talal, minimise et nie toute implication des transporteurs dans la prise d'otage dont fait état Chaouki Jerrari. «Il n'y a pas de grève. Les transporteurs ne sont pas en grève. S'il y a grève, c'est l'œuvre d'une petite minorité de transporteurs qui ne fait pas partie de nous et qui cherche à faire le buzz !», a-t-il a indiqué. «Allez dehors ! Allez voir au niveau du port ! Vous verrez que les camions vont et viennent», a martelé Mohamed Talal avant de préciser qu'«hier nous avons eu une réunion à la fédération et tout le monde avait confirmé qu'il n'y avait pas de grève aujourd'hui». Qui croire ?