Des perquisitions ont eu lieu lundi chez Opel, filiale de PSA, sur fond du scandale des moteurs diesel truqués, a indiqué un porte-parole de la police. De son côté, Opel a fait savoir que les perquisitions ont concerné le siège à Rüsselsheim, près de Francfort, ainsi que son implantation à Kaiserslautern. En juillet, le ministère allemand des Transports avait annoncé une "audition officielle contre Opel en ce qui concerne trois modèles (de la norme diesel)". Le tabloïd "Bild" avait alors rapporté que l'Agence fédérale de l'automobile KBA, tutelle du secteur automobile allemand, détient "des éléments solides" selon lesquels le système de gestion des gaz d'échappement de certains modèles diesel d'Opel se mettent complètement à l'arrêt pendant la conduite "pour des raisons qui ne sont pas explicables techniquement". "Bild" écrit lundi que les perquisitions portaient sur des soupçons de "manipulation illégale" de logiciels installés sur quelque 95.000 véhicules construits entre 2012 et 2017. Opel a réagi en indiquant que le constructeur "coopère pleinement avec les autorités", soutenant que ses voitures "respectent les normes en vigueur" C'est en septembre 2015 que le scandale des moteurs diesel truqués a éclaté, après que l'agence américaine de l'environnement (EPA) eut accusé Volkswagen d'avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont quelque 600.000 aux Etats-Unis, d'un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu'à 40 fois les normes autorisées. Depuis, de nombreux parquets allemands ont ouvert des enquêtes pour fraude, manipulation de cours de Bourse ou publicité mensongère contre des cadres de Volkswagen et ses marques Audi et Porsche, mais aussi de Daimler et de l'équipementier Bosch.