«BMCI s'inscrit dans une belle dynamique commerciale», commente d'emblée le président du directoire Laurent Dupuch. Pour le top management de la banque, le premier semestre 2018 a été marqué par la bonne croissance des volumes, la performance des métiers spécialisés, la confirmation de l'engagement au profit du financement de l'économie et de la réalisation de nos projets innovants. «La production de crédits octroyés de BMCI a d'ailleurs surperformé le marché», assure Rachid Marrakchi, DG de la BMCI. Il faut dire que la banque a réalisé une hausse de 6,1% rien que sur le premier semestre de l'encours des crédits à la clientèle. Celui-ci a atteint pas moins de 51,7 MMDH tirés par la bonne performance des crédits à la consommation (+7,1%), les prêts à l'équipement (+5,9%) et le leasing (+8,9%). En parallèle, la part des ressources non rémunérées représente plus de 72,3%. «Ce qui a donné lieu à des indicateurs qui sont en pleine croissance et une situation financière solide avec une capacité bénéficiaire réelle», relate Dupuch. Le produit net bancaire consolidé de la banque ressort en à 1,53 MMDH en hausse de 0,1% par rapport à juin 2017. Une progression attribuée essentiellement à la hausse du résultat des opérations de marchés (+19,2%) et le résultat des autres activités (+9,7%) avec une légère baisse au niveau de la MNI (-1,8%) et de la marge sur commissions consolidées de (-0,9%). Cette dernière aurait été affectée par le contexte difficile des marchés des capitaux. Anticipation des risques De leur côté, les métiers spécialisés de la banque ont particulièrement boosté les résultats du groupe, notamment le factoring dont la production a évolué de 40% en glissement annuel. L'activité a profité de la captation d'un milliard de DH dans le cadre des créances TVA. D'un autre côté, la banque a dû faire face à la nouvelle norme IFRS 9, le coût du risque consolidé a augmenté à fin juin de 1,1% suite à l'entrée en vigueur de la nouvelle norme IFRS 9. «Un changement de normes qui ne permet pas de comparer avec l'année dernière puisqu'elle a été mise en place dès janvier 2018 mais nous pouvons assurer que notre coût du risque est maîtrisé», souligne Dupuch. Il précise que sur ce premier semestre, le coût du risque avéré au niveau du bucket 3 a reculé de 10% et notre taux de couverture des créances par les provisions des comptes sociaux s'est établi au final à près de 80%...Ce qui reflète les efforts de la banque en termes de maîtrise et d'anticipation des risques. Le résultat net consolidé, quant à lui, s'est établi à 347 MDH soit une légère baisse de 0,4% comparativement à juin 2017. Par ailleurs, concernant les perspectives du groupe, BMCI compte développer davantage son offre relative à la finance participative à travers sa fenêtre Najmah. Celle-ci dispose de 14 corners qui couvrent les grandes villes du Maroc, commercialisant essentiellement de la Mourabaha Immobilière. «La banque compte également déployer la Mourabaha mobilier (sorte de crédit conso) et la Mourabaha Automobile», déclare Rachid Marrakchi. Pour le top management, le potentiel y est malgré que l'écosystème ne soit pas encore au point. Au niveau du digital, la banque assure vouloir accélérer l'investissement sur son offre de base pour ainsi suivre l'évolution du secteur bancaire. D'ailleurs, BMCI compte également se positionner sur le paiement mobile qui a été lancé dès cet été. «Nous y travaillons d'arrache-pied...mais c'est important pour nous de mettre en place des produits de qualité et sécurisés pour les clients», conclut Dupuch.