Chaque année, depuis 2003, le monde universitaire et académique retient son souffle en attendant les résultats du classement mondial des meilleurs établissements universitaires. Ce classement mondialement reconnu puisque basé sur une méthodologie transparente et des données quantifiables et objectives, est dominé, une fois de plus, par les universités anglophones. L'Academic ranking of world universities (ARWU) a rendu public le Top 500 des établissements universitaires mondiaux. Un classement qui s'établit sur la base d'un ensemble d'indicateurs objectifs et des données provenant des universités elles-mêmes, notamment le nombre de lauréats et du personnel de l'université récompensés par des Prix internationaux, dont le Prix Nobel, le nombre de chercheurs hautement cités en références et le nombre d'articles publiés dans les revues indexées. Cette année, l'Université Harvard est parvenue à préserver le haut du classement pour la 16e année consécutive, suivie de l'Université de Stanford et celle de Cambridge qui restent respectivement au 2e et 3e rangs. La remarque est faite ! Le Top 10 des meilleures universités est dominé par les établissements anglophones, dont 8 universités américaines. En Europe continentale, l'ETH Zurich parvient à la 19e place et continue à être la meilleure université de la région, suivie de l'Université de Copenhague (29e) et de l'Université de la Sorbonne (36e). Par ailleurs, les deux universités nippones de Tokyo et de Kyoto, respectivement à la 22e et la 35e place, gardent leurs positions de leaders en Asie. Dans le monde arabe, les universités saoudiennes dominent le classement. En fait, l'Université du Roi Abdelaziz (111e) obtient la première place du podium, suivie de celle du Roi Saoud (112e) et enfin l'Université des sciences et technologies du Roi Abdellah (225e). Loin d'être une surprise ! Aucune université marocaine ne figure dans le Top 500, ni même dans le Top 1000 des meilleures universités au Monde. Ceci dit, le système d'enseignement supérieur au Maroc pour permettre à ses acteurs d'intégrer même le bas du classement, doit être repensé de manière à ce que le développement de la recherche scientifique devienne une priorité. À l'année prochaine !