Ces deux structures, dont la première est fixe et la seconde mobile, ont été acquises suite à la mise en œuvre de la convention spécifique signée en octobre 2017 entre le Groupe OCP et le ministère burkinabè de l'Agriculture et des aménagements hydrauliques. La capitale burkinabè, Ouagadougou, vient de se doter de deux laboratoires d'analyse des sols, des eaux, des plantes et des engrais. Ces deux structures, dont la première est fixe et la seconde mobile, ont été acquises grâce à la coopération avec le Groupe OCP à travers l'entremise de l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) et ceci suite à la mise en œuvre de la convention spécifique signée en octobre 2017 entre le Groupe OCP et le ministère burkinabè de l'Agriculture et des aménagements hydrauliques. Lors de la cérémonie d'inauguration de ces deux laboratoires, la semaine dernière, en présence de l'ambassadeur du Maroc à Ouagadougou, Farhat Bouazza, le ministre burkinabè de l'Agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a indiqué que «cette convention, dont la coordination est confiée au Bureau national des sols (Bunasols) s'articule autour de trois axes : le renforcement des capacités scientifiques et techniques des cadres du ministère, l'équipement des deux laboratoires d'analyse des sols et l'organisation d'une caravane agricole au Burkina Faso». D'ailleurs, «ce sont les acquis enregistrés au niveau de ces deux derniers axes qui font l'objet de la présente cérémonie», a-t-il notamment précisé avant d'ajouter à propos de l'axe 2 que le matériel roulant réceptionné en février dernier ne sera officiellement remis au Bunasols qu'aujourd'hui. «Le laboratoire mobile est une innovation au Burkina. Il permet de procéder à des analyses chimiques en temps réel dans une zone donnée et de réduire par conséquent les délais d'attente auxquels sont souvent confrontés les demandeurs d'analyses», a-t-il souligné. Détaillant l'axe 3 de la convention, le ministre a indiqué qu'une caravane agricole est prévue sur toute l'étendue du territoire national où elle devra précisément sillonner quatre régions : les Hauts-Bassins, les Cascades, le Sud-Ouest et la Boucle du Mouhoun. «Ces missions de terrain visent un double objectif : sensibiliser les agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles et prélever des échantillons de sols qui seront analysés sur place grâce au laboratoire mobile», a révélé Ouédraogo. En concluant son propos, le ministre Burkinabé a signalé que les axes 2 et 3 de la convention visent en fait un objectif commun : aider à l'élaboration de la carte de fertilité des sols. À cet effet, c'est une zone pilote de 100.000 hectares qui est visée avant une extension progressive de la démarche sur tout le territoire national sachant que la carte de fertilité des sols est un important outil d'aide à la décision pour une gestion durable des ressources en sols d'un pays. De son côté, Farhat Bouazza a réitéré l'engagement du royaume à partager avec le Burkina Faso les succès qu'il a enregistrés dans les secteurs de son développement, dont celui de l'Agriculture où la Fondation OCP a acquis une longue expérience dans la réalisation de cartes de fertilité des sols arables. Enfin, le directeur général du Bunasols, Zacharie Sedga, a déclaré que sa structure a déjà élaboré un schéma-directeur de cartographie pédologique de l'ensemble du territoire burkinabé. «À ce jour, nous sommes à 42 provinces sur les 45. Il nous reste seulement le nord où il est depuis quelque temps difficile de s'aventurer à cause des menaces terroristes», a-t-il fait savoir.