Et si le plus douloureux événement de l'histoire du football américain n'était pas la perte de la qualification au mondial de Russie mais bel et bien la perte de l'organisation de la Coupe du monde 2026, s'interroge le quotidien USA TODAY ? Selon le journal américain, la triple candidature USA-Mexique-Canada aurait perdu du terrain face à la candidature du Maroc, même si les Américains ont annoncé leur intention d'accueillir 60 matches sur 80. Un dirigeant d'une fédération nationale avec les droits de vote de la FIFA a déclaré à USA TODAY Sports que la candidature nord-américaine souffre parce qu'elle n'est pas divisée entre les trois pays, alors que le Maroc est «intelligent» et «répond à tout». La présidence incendiaire de Donald Trump, la façon énergique avec laquelle les autorités américaines ont cherché à réprimer la corruption de la FIFA, le fait que les Etats-Unis a accueilli une Coupe du monde en 1994 a fini par avoir raison du dossier du trio nord-américain À cela, il faut rajouter, poursuit USA TODAY, le fait qu'une Coupe du monde en 2026, organisée principalement aux Etats-Unis, avec 10 matchs seulement proposés au Canada et au Mexique, serait la moins rentable de l'histoire. Et pour cause, jouer le tournoi dans trois pays permet d'atteindre une énorme base de fans. Pourtant l'offre du Maroc implique qu'un tel cadre serait lourd et peu pratique pour les fans. Son objectif est de célébrer la nature compacte d'un tournoi basé au Maroc où la plupart des voyages se font par train ou par avion. Les Etats-Unis, en particulier, ont une multitude de grandes villes avec des stades géants prêts à servir de lieux d'accueil. Le Maroc a plutôt choisi ses emplacements pour corréler avec les sites touristiques majeurs d'importance historique ou de beauté naturelle et met en avant un projet plus esthétique et culturel. Le Maroc met en valeur également le même fuseau horaire que celui de l'Europe de l'Ouest et de l'Afrique, ce qui représente une part importante de l'audience mondiale du football et comptera au moins 25 équipes dans la compétition. Si le quotidien américain admet la supériorité technique du dossier nord américain, il précise que cet avantage n'est pas synonyme de victoire dans le monde étrange des pays qui vont voter le 13 juin pour tel ou tel pays puisque le ressentiment envers une politique américaine arrogante pèsera de tout son poids.