La Tour CFC, les partenariats, l'émergence de la place financière au niveau local et son rayonnement régional et international...Le top management de Casablanca Finance City Authority (CFCA) a présenté un bilan d'activité et détaillé certains points du projet CFC. Tour d'horizon. Encore quelques mois avant que l'équipe de Casablanca Finance City Authority prenne place dans son nouveau siège, qui constitue un premier élément physique de la place. «La Tour CFC représente l'emblème de la place financière», souligne Saïd Ibrahimi, CEO de CFCA. Avant de préciser que le déménagement vers les nouveaux locaux est prévu pour le dernier trimestre 2018. Avec ses 27 étages, la tour accueillera le siège de CFCA, les locaux de la Direction de la supervision bancaire relative à Bank Al-Maghrib ainsi que des plateaux bureaux pour les entreprises disposant du statut CFC. Le but étant de regrouper progressivement l'ensemble de la communauté dans cet espace dédié à la place financière de Casablanca. Pour l'heure, seules une quinzaine d'entreprises (sur 144 entreprises membres) pourraient s'installer dans la Tour CFC. Mais ce n'est que partie remise. Deux autres tours qui font partie de la première phase de développement de CFC devraient voir le jour à l'horizon 2022, lesquelles seront dédiées à d'autres institutions financières. L'on peut dire que le projet initié en 2010 sous l'impulsion royale est enfin sorti de terre. Une foncière créée dans ce sens, dont le tour de table est constitué principalement de CFCA, a été ouvert à d'autres institutionnels. Aux côtés de la tour CFC, le groupe Banque centrale populaire ou encore la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites (CIMR), ont déjà lancé leur travaux de construction. Le dépositaire central Maroclear et le groupe bancaire Attijariwafa bank se sont également décidés à déménager à CFC. «D'autres viendront par la suite»... Ainsi, la place financière casablancaise ne souhaite pas faire de la figuration sur l'échiquier international. CFCA a enchaîné, depuis son lancement, plusieurs partenariats avec des centres financiers internationaux tels que Montréal, Londres, Paris, Singapour, ou encore tout récemment avec Busan (Corée du Sud) et Astana (Kazakhstan). «Nous irons piocher l'expertise la plus pertinente dans chaque centre financier», promet Manal Bernoussi, directrice stratégie marketing et communication de CFCA. À l'image du Luxembourg, qui devient une plateforme incontournable pour les fintech ou encore de la Malaisie qui est experte en finance participative. D'autres partenariats sont en cours de préparation avec notamment les centres financiers d'Abu Dhabi et la Chine. Pour l'équipe de CFCA, l'attractivité de la place casablancaise repose grandement sur son ouverture et sa connectivité à l'international. D'ailleurs, plusieurs organismes et cabinets internationaux ont placé la place casablancaise parmi les premières en Afrique, devançant même la place de Johannesbourg. Considérée comme une plateforme de rayonnement régional et international, CFCA entend capitaliser sur son expertise pour accompagner d'autres centres financiers sur le continent. Le hub financier casablancais a conclu environ 16 partenariats sud-sud actuellement. Une dynamique qui servira à capter - selon le cabinet Mc Kinsey - pas moins de 5,6 trillions de dollars d'opportunités d'affaires sur le continent d'ici 2025. À ce stade, la place qui regroupe des entreprises marocaines ayant réalisé 74% de leurs investissements sur le continent africain compte encore élargir ses capacités. Un projet de refonte des lois régissant CFC et les places offshore est actuellement dans le circuit de validation. Ce projet prévoit ainsi d'unifier le cadre légal entre CFC et les places financières offshore. Une extension de CFC dans la municipalité de Tanger est prévue dans ce sens. Ce projet de réforme prévoit également l'élargissement du Statut CFC à de nouvelles entités et activités, à savoir les organismes de placement collectif, la facturation des ventes par les sièges régionaux et les sociétés de négoce. CFCA s'active donc pour la promotion de la place financière casablancaise, qui malgré son rayonnement régional, subit une certaine lenteur législative quant à la modernisation et l'intégration des nouveaux instruments financiers (ETF, marché à terme...). L'équipe de CFCA devrait accompagner d'ailleurs la Bourse de Casablanca dans ses efforts pour mieux valoriser la place financière et ainsi pouvoir réparer ce «moteur grippé»....