À Jerada, la tension ne cesse de monter. On a dépêché le wali et les ministres, et le chef de gouvernement a fait le déplacement à Oujda où il a promis des solutions urgentes et efficaces. Rien à faire, «walou» ! Pourquoi donc cette insistance dans la contestation, en dépit de toute cette bonne volonté officielle ? Peut-être parce que le gouvernement a plus réagi qu'agi, sans quoi il n'y aurait point de «rébellion» aujourd'hui. C'est un «remake» d'Al Hoceïma où la main tendue n'est intervenue qu'après des mois d'indifférence et le constat du retard accusé dans les projets promis. À Jerada, c'est une autre histoire car il n'y avait point de promesse, d'où l'ampleur de la colère. Maintenant que l'Etat est intervenu - en retard, il faut le reconnaître - la société civile doit lui laisser le temps de réaliser ses récentes propositions. Un bras de fer dans ce cas ne sert pas la cause de la population, à moins que certains choisissent la politique de la terre brûlée pour d'obscures raisons. À Guelmim, on est dans cette même configuration de terre brûlée sauf qu'elle se manifeste, cette fois-ci, clairement. Deux clans politiques bloquent tous les projets, y compris ceux lancés par le roi, pour satisfaire un ego démesuré ! Nous avons attiré l'attention à maintes reprises, ici même, sur le fait que deux années après le lancement en grande pompe d'un plan de développement, pour une enveloppe de 7 MMDH, pratiquement rien n'a été fait. Le Conseil régional n'arrive même pas à réunir ses instances du fait d'un blocage lié à la dislocation de la vulnérable majorité difficilement réunie lors des élections régionales de 2015. Nous y «re-re-lançons» un énième warning !