Le marché boursier n'a certes pas connu en 2017 la même euphorie que l'année dernière. Le Masi a réussi à maintenir le cap durant la seconde moitié de l'année après la forte correction des premiers mois. Ceci étant, certaines valeurs se sont nettement distinguées au cours de cet exercice... Malgré la baisse de régime enregistrée en ce début d'année, le marché boursier parvient à se maintenir dans le vert. Une situation tout à fait logique pour les analystes de la place qui jugent qu'après la période d'euphorie enregistré en 2016 (performance annuelle de 30%) sur le marché, celui-ci devait corriger les exagérations enregistrées auparavant. Mais qu'on se le dise, après une année 2015 baissière pour la Bourse de Casablanca, 2016 a été clairement celle du redressement. Aujourd'hui, le Masi affiche une performance de 5,55% depuis le début de cette année. Il devrait garder ce cap sur les semaines qui suivent. Les secteurs phares tels que les banques, les télécoms, la distribution ou encore l'immobilier restent les locomotives de la place. Le Masi devrait aussi tirer profit de l'environnement de taux bas sur les autres marchés. Les obligations rapportent moins pour l'instant. Ce qui pourrait pousser les institutionnels à aller chercher plus de rendement sur le marché actions. Ce mouvement n'est actuellement pas visible puisque les échanges sur la place restent à des niveaux assez bas. Il y a eu certes, au cours de l'année, quelques grandes opérations mais celles-ci ont concerné les petites capitalisations qui pèsent à peine 5% de la capitalisation globale de la Bourse de Casablanca. En effet, SNEP, par exemple, a surpris le marché en sortant soudainement de sa léthargie pour réaliser une des plus fortes hausses du marché. Le titre s'est propulsé en quelques mois de plus de 252% à 593 DH. L'autre embellie a été celle d'Alliances. L'immobilière qui se remettait à peine d'une situation financière chaotique, a pu remonter la pente suite à son plan de restructuration. Le titre en Bourse a gagné plus de 157% depuis début janvier pour s'échanger à 238,30 DH. Les bonnes réalisations au cours du premier semestre ont porté un certain intérêt sur des valeurs comme Jet Contractors qui s'est appréciée de 122% depuis début janvier à 358 DH. Ceci dit, le comportement actuel du marché pointe du doigt les réformes à apporter au marché pour maintenir un niveau de liquidité des valeurs cotées.. Suivant les bonnes performances des sociétés cotées sur le premier semestre 2017 et les perspectives «prometteuses» pour le second semestre, la chaise musicale des recommandations a opéré quelques changement dans les portefeuilles des analystes. Ainsi les valeurs à «Accumuler» concernent certaines grandes et moyennes capitalisations considérées comme des valeurs défensives et donc réputées stables et peu volatiles. Elles représentent donc la première cible d'incrémentation de la poche action «valeurs agroalimentaires, de distribution...». Dans le lot, l'on peu trouver des titres tels qu'Afriquia Gaz, BMCE, Atlanta, AWB, BCP, Cosumar, HPS, Saham Assurance, Taqa et Total. Les titres à «conserver» représentent Crédit Du Maroc, Ciments du Maroc, Label Vie, Lafarge Holcim Maroc, Lesieur, Managem, Maroc Telecom, Minière Touissit, Wafa Assurance et Lydec. Concernant les valeurs recommandées à l'achat, ce sont généralement les immobilières Addoha et Réidences Dar Saada qui ont montré leur capacité à résister à la conjoncture. Pour les analystes, ces valeurs offrent un potentiel de performance considérable. En revanche, le risque inhérent à ces positions est plus conséquent. Investir dans une obligation : mode d'emploi Chaque investisseur, selon le niveau d'aversion au risque qu'il tolère, pourrait développer la stratégie de placement qui allie le mieux, rentabilité et exposition au risque. S'agissant de la poche obligataire, compte tenu de la détente observée sur le segment court de la courbe, et qui est due à l'orientation stratégique qu'opère le trésor dans sa politique de financement «rallongement de la duration de sa dette», il serait judicieux d'intégrer des titres de créances qui ne sont pas très court dans le portefeuille pour espérer avoir un rendement convenable. Il n'est pas, non plus, préconisé de s'aventurer sur le segment très long. Ce dernier étant le plus vulnérable face aux corrections haussières des taux.