Les Etats-Unis ont décidé de retirer l'accréditation à la chaîne de télévision russe internationale RT ainsi que le site d'info «Sputnik» pour couvrir l'actualité du Congrès américain. Ceci déplaît fortement au Kremlin qui a déclaré qu'une telle décision ne pouvait «rester sans réponse». «La décision des sénateurs et parlementaires américains de ne pas accréditer RT est extrêmement décevante et contraire aux principes de la liberté de presse et de parole», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, le secrétaire de presse du président de la fédération de Russie, lors d'une conférence de presse. La décision prise par les autorités américaines intervient peu après l'enregistrement de la chaîne russe en anglais comme «agent de l'étranger». Peskov a promis une réponse assez émotionnelle de la part de la législature russe concernant les médias américains. «Ce type de décisions hostiles et antidémocratiques ne peut pas rester sans réponse», a-t-il ajouté. Plusieurs parlementaires russes ont indiqué que des mesures affectant le travail des médias américains au Parlement russe étaient en préparation. En septembre, les services de renseignements américains avaient estimé que RT, contrôlée par l'Etat russe, était «le principal média de propagande internationale du Kremlin» et ont jugé qu'elle devait en conséquence s'enregistrer comme «agent de l'étranger». Les agences de renseignements américaines reprochaient à RT d'avoir pris part à une campagne de désinformation pendant la présidentielle américaine de 2016, en faveur de Donald Trump. Le président russe, Vladimir Poutine a, en représailles, promulgué samedi une loi permettant de classer en Russie également des médias comme «agents de l'étranger». Laquelle loi devrait viser dans un premier temps les radios Voice of America et Radio Free Europe/Radio Liberty, financées par le Congrès américain.