La Société nationale des transports et de la logistique (SNTL) va recevoir l'appui de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) pour la réalisation d'une étude sur la logistique afin de faciliter le commerce entre l'Afrique et les pays arabes. C'est un pas de plus vers la facilitation du commerce entre l'Afrique et les pays arabes. Mercredi 11 octobre, la Société nationale des transports et de la logistique (SNTL) a signé, à Casablanca, un partenariat avec la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), membre du groupe de la Banque islamique de développement (BID). L'objectif est de soutenir le lancement d'une étude qui vise à développer la logistique commerciale, et faciliter les investissements entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne. «Cette signature s'inscrit dans le cadre de l'AfTIAS (Aid for Trade Initiative for Arab States), mais elle est également au cœur du mandat du Programme AATB (Arab Africa Trade Bridges), créé pour combler les écarts commerciaux entre les pays arabes et africains», déclare Hani Salem Sonbol, directeur général de l'ITFC. Services logistiques Ce partenariat est l'un des tous premiers fruits de la lettre d'intention, signée en février dernier à Rabat entre le gouvernement marocain et l'IFTC, lors du forum de lancement du programme AATB. Le renforcement des capacités dans le domaine du commerce international en est l'un des piliers. Ce nouvel accord favorisera aussi les possibilités d'investissement dans les infrastructures, et aidera à créer des entreprises privées offrant de nombreux services au public, tels que les services logistiques (transport, stockage, distribution et stabilisation de la valeur des biens agricoles). Mercredi dernier à Casablanca, la signature de la convention entre l'IFTC et la SNTL est intervenue dans le cadre de la tenue du 3e Forum des Organisations de promotion du commerce (OPC) des pays membres de l'OCI. Expériences africaines Lors de cet événement, des pays de plusieurs continents ont donné un aperçu sur la promotion du commerce. C'était notamment le cas de quelques Etats africains, représentés par leurs agences promotion des exportations. Le Sénégal, la Côte d'Ivoire, l'Ouganda, le Bénin et le Nigéria étaient notamment mis en avant. L'ensemble de ces pays essaie de donner une plus grande visibilité à ses productions nationales, dans un contexte de mise en valeur du concept «Made in Africa», très défendu par le Maroc. Plus globalement, il est aujourd'hui question de donner un coup de fouet aux échanges entre l'Afrique et le monde arabe. Mobilisation D'ailleurs, lors de son discours, le patron de l'ITFC, Hani Salem Sonbol, a plaidé pour le renforcement de la coopération économique entre les pays arabes et africains. Il a notamment appelé à la mise en place d'une équipe arabo-africaine, composée de représentants des organes de développement du commerce, chargée de la promotion de la coopération économique arabo-africaine. «Cette équipe aura pour mission de renforcer les partenariats existants et de mettre en place des programmes de coopération à même d'augmenter les exportations entre les pays arabes et africains», a-t-il poursuivi, assurant que l'ITFC est prête à apporter le soutien nécessaire à toutes initiatives dans ce sens. Pour l'ITFC, les centres chargés du développement du commerce dans les pays membres de l'OCI sont des partenaires incontournables en raison de leurs missions de promotion du commerce. De son côté, Zahra Maafiri, directrice générale de Maroc Export, a insisté sur l'augmentation des échanges commerciaux entre les Etats membres de l'OCI, à travers notamment le développement d'un plan d'action commun entre ces pays. Elle a, en outre, appelé les institutions financières à poursuivre leur mobilisation et à accroître leurs investissements destinés à la promotion du commerce.