Non, il n'y a pas de relâchement de la part des autorités marocaines au sujet du contrôle des flux migratoires. C'est en somme le message lancé par le délégué du gouvernement central en Andalousie, Antonio Sanz. Sa sortie intervient suite à une série d'articles publiés dans la presse espagnole, parlant d'une négligence de la part des agents marocains. À titre d'exemple, le journal Diario de Sevilla a cité le directeur de la Frontex et le responsable espagnol d'aide aux réfugiés, pour appuyer cette hypothèse voulant faire porter le chapeau aux autorités marocaines. Toutefois, le représentant de Rajoy dans la région andalouse a mis en exergue la confiance qui caractérise la coopération et la collaboration avec le Maroc pour affronter la recrudescence des arrivées des migrants. Pour ce responsable, il existe plusieurs facteurs qui expliquent cette reprise des flux migratoires. Sanz a également nié que cette montée en flèche de l'arrivée de migrants marocains ait un seul détonateur. D'après ce responsable, les mafias ont peaufiné leurs méthodes d'acheminent des migrants, en s'équipant d'embarcations pouvant transporter jusqu'à 50 personnes. Cela expliquerait, entre autres, l'arrivée massive des migrants marocains, a-t-il souligné. Plusieurs médias espagnols établissent un lien entre le fait que les migrants irréguliers marocains soient majoritaires, depuis le début de cette année et le mouvement de protestation et les séries d'arrestations dans la région du Rif. D'après, les statistiques, jusqu'au 10 septembre, 2.683 candidats marocains à l'immigration ont atteint les côtes espagnoles, depuis le début de cette année, tandis que 4.902 ont été interceptés dans les côtes italiennes.