Ils sont têtes de liste ou têtes d'affiche et certains en étaient à leur première expérience électorale. Dans l'ensemble, ils ont assuré, en se faisant élire au niveau de leurs circonscriptions respectives. Les plus en vue ont été les membres du gouvernement sortant. Ils sont 11 à se soumettre au verdict des urnes et la plupart ont été élus sans coup férir. C'est surtout le RNI, qui présentait trois membres du gouvernement à ce scrutin, qui s'en sort la tête haute, en assurant la victoire de ses candidats. Le président du parti de la colombe Salaheddine Mezouar, a pu assurer son siège à Meknès, Aziz Akhannouch à Tiznit et Anis Birou à Berkane. Egalement, les socialistes de l'USFP ont assuré leur ticket pour le Parlement à l'image de Mohamed Ameur et Ahmed Réda Chami, respectivement à Fès Nord et Fès Sud. Du côté de l'Istiqlal, la région porte-bonheur de Casablanca a permis aux deux têtes d'affiches du Parti de se faire réélire. Il s'agit de Karim Ghellab, au niveau de la circonscription de Ben M'sik et de Yasmina Baddou à Casa-Anfa. Même son de cloche pour Mohand Laenser du MP, qui a eu la confiance des électeurs de Boulemane. Parmi les grands absents, figurent Driss Lachgar de l'USFP et Nouzha Sqalli du PPS. Le premier n'a pu devancer ses concurrents au niveau de la capitale, Rabat, alors que pour Nouzha Sqalli, sa position de 4e sur la liste nationale des femmes l'a éloignée du chemin du Parlement. Les têtes de liste aussi D'autres personnalités, également en vue ont décroché leurs tickets au niveau du Parlement Il s'agit, par exemple, des deux leaders du PJD, Saâd Eddine El Othmani au niveau de la circonscription de Mohammédia et Abdelilah Benkirane à Salé. L'actuel président de la première Chambre, Abdelwahed Radi, secrétaire général de l'USFP a réussi à assurer sa reconduction pour la énième fois au niveau de la circonscription de Sidi Slimane, coiffant ainsi l'autre candidat en lice pour le siège au niveau de cette même ville, Ismaïl Alaoui du PPS. La maire de Marrakech, Fatima-Zahra Mansouri du PAM, a également décroché son ticket d'entrée au niveau de sa ville tout comme l'istiqlalien Hamid Chabat, le maire de Fès. Le nouveau porte-drapeau du PEDD, Miloud Chaâbi s'est assuré une place à la première Chambre, grâce au score réalisé dans sa circonscription de Kénitra. Cette palette de personnalités politiques ne manquera pas d'apporter un plus aux différents débats qu'abritera l'hémicycle au cours de la prochaine législature. La suite du processus Constitutionnellement, la prochaine étape sera la nomination du chef du gouvernement parmi les cadres du parti ayant remporté la victoire, en l'occurrence le PJD. C'est à lui qu'incombera la responsabilité de conduire les négociations pour la constitution d'une majorité et d'un gouvernement. Le chef du gouvernement disposera d'un délai d'un mois à cet effet, et à défaut, il devra «rendre les clés au Palais». Selon les explications fournies par un membre de la commission de révision de la Constitution, dans l'esprit de cette dernière, ce serait, le cas échéant, au second parti arrivé en tête du scrutin de prendre la relève. C'est une issue improbable, mais néanmoins loin d'être exclue. Le chef de lice du parti de la lampe a, de toutes les façons, prévenu. Si son parti n'arrivait pas à former une majorité dans le délai d'un mois, il s'inclinera.