Que dire de cette campagne électorale ? Pas grand-chose, si ce n'est son caractère assez timide et cette présence massive de certains partis sur la Toile, sans parler des capsules télé diffusées sur nos chaînes publiques ! Circulez... vous n'avez rien raté. Soyons francs et réalistes, ce n'est pas en treize jours que les partis vont mobiliser les électeurs. Demain est un grand jour. L'Etat est appelé à garantir toutes les conditions pour la tenue d'élections saines et transparentes. Au siège des partis, la tension est à son comble. Combien de Marocains vont exercer leur droit de vote ? Ah, la fameuse question du taux de participation ! Tout le monde croise les doigts, à commencer par les acteurs politiques en lice. Et si les électeurs ne se déplaçaient pas en masse aux urnes ? Ce serait à coup sûr une horrible douche froide. Pas besoin de le rappeler, les enjeux de cette échéance législative sont énormes et une faible participation voire un absentéisme a de quoi sérieusement remettre en question tout un processus de réformes politiques à grande échelle visant à consolider la démocratie. Dans une conjoncture régionale délicate, le Maroc ne peut pas courir le risque en donnant l'image d'une montagne qui accouche d'une souris. Convaincus ou pas par les promesses et les programmes des formations politiques, les citoyens doivent l'exprimer de manière forte lors de ce scrutin. S'abstenir n'a jamais été un acte utile et efficace pour faire entendre sa voix. C'est maintenant ou jamais que la rue doit dire son mot. Si elle ne croit pas à l'impact de la politique pour améliorer son quotidien... il faut le manifester à travers un bulletin de vote. On le sait, l'abstention arrange surtout les affaires de certains dinosaures politiques et économiques qui font tout pour saper les efforts de changement. La balle est dans le camp des citoyens.