Sous le thème «Potentiels géoparcs en Afrique et dans le monde arabe», l'Association africaine des femmes en géosciences (AAWG) et le Réseau africain des géoparcs (AGN) ont organié à El Jadida, en collaboration avec le bureau de l'Unesco du Caire, la première conférence internationale sur les géoparcs africains et arabes. Cette conférence sur les géoparcs, première à l'échelle du continent africain et du monde arabe, a été abritée par l'Université Chouaïb Doukkali-Faculté des Sciences, les 21 et 22 novembre. L'Unesco, à travers ses bureaux du Caire et de Nairobi, et son siège principal de Paris, est le parrain officiel de cette grande manifestation qui a connu la participation de plus de 100 participants de 40 pays des cinq continents. D'autres organismes nationaux et internationaux ont soutenu cette conférence tels que l'Union internationale des sciences géologiques, la région Doukkala-Abda, Petroci Holding (Côte d'Ivoire), Oromin (Sénégal), l'ambassade de France au Maroc, le Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST), la direction régionale de la Culture de la région Doukkala-Abda, l'AMST et le ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement. Géotourisme, la nouvelle niche Un géoparc est un territoire national protégé qui possède des sites géologiques d'une importance exceptionnelle quant à leurs qualités éducatives et/ou scientifiques. Le site devient un laboratoire à ciel ouvert qui permet de renforcer la recherche scientifique pour un développement durable. «L'un des rôles principaux des géoparcs est d'accroître les activités socioéconomiques et de participer au développement durable local notamment par le biais du géotourisme», explique Ezzoura Errami, une universitaire de la faculté des sciences d'El Jadida. En attirant un nombre croissant de visiteurs, un géoparc favorise le développement socioéconomique par la promotion d'un label de qualité lié à l'héritage naturel local. Il contribue aussi à la prise de conscience des populations locales et des visiteurs de l'importance des bonnes pratiques pour la préservation de l'environnement. Et, dans le but de promouvoir le patrimoine géologique marocain et, à travers lui, le Maroc comme destination touristique auprès des participants africains, arabes et le reste de la communauté internationale, une excursion post-conférence sera organisée du 23 au 28 novembre. Ce périple prendra son départ des Doukkala pour traverser le Haut-Atlas et l'Anti-Atlas et arriver aux gorges du Todra. Sensibilisation L'Association africaine des femmes en géosciences (AAWG) a initié, au cours de la réunion de préparation de sa cinquième conférence qui a eu lieu en Abidjan (Côte d'Ivoire) en 2009, le Réseau africain des géoparcs (AGN). Cette initiative a été soutenue par la suite par l'Unesco, l'Union internationale des sciences géologiques (IUGS), le Réseau global des géoparcs, la Société géologique d'Afrique (SGAF) et d'autres organismes nationaux et internationaux. La création d'un Réseau africain des géoparcs a pour principaux objectifs l'identification, l'inventaire et la promotion des sites géologiques africains, la sensibilisation à la nécessité de la protection et de la valorisation du patrimoine géologique africain à travers la création des géoparcs en vue d'un développement socioéconomique local durable, le renforcement des capacités des populations locales dans le domaine du patrimoine géologique à travers le renforcement du travail en réseau et l'organisation de conférences, séminaires, symposiums, formations et ateliers de travail...