Véritables auxiliaires des juges, les Adouls s'apprêtent à s'ouvrir sur la gent féminine. Le ministère de la Justice s'apprête à lancer, en octobre prochain, un concours pour le recrutement de 700 personnes. Pour la première fois, le département de la Justice tolère aux femmes candidates de passer l'examen professionnel. Ce concours va s'organiser dans le cadre du nouveau statut de la profession, régi par le décret 16-03, sorti en février 2006. Dans une première, le ministre de Justice, Mohamed Aujjar a décidé de donner vie à ce décret qui n'interdit pas, finalement, les femmes de participer à ce concours et d'exercer le métier. En effet, le concours est ouvert pour les titulaires d'une licence en Charia, de la langue arabe, de la théologie, des lettres, des études islamiques, ou de droit ou d'un diplôme reconnu équivalent. Pour le membre du Conseil des Ouléma de la province de Nouaceur, Arbi Daoui, la non-adhésion de la femme à cette profession relève de «l'héritage théologique. Puisqu'on considère que le témoignage de la femme demeure incomplet. En outre, rien dans la religion n'interdit l'exercice de ce métier par les femmes». Pour Arbi Daoui, contrairement à ce que l'on croit, «les femmes peuvent faire preuve de beaucoup de rigueur et un grand sens de précision, nécessaires pour le métier». Les Adouls sont assermentés et leur nomination est faite par le ministre de la Justice. Il faut dire que la majorité des Adouls est concentrée dans les grandes villes. La profession d'Adoul s'exerce, en tant que profession libérale.