PIB par habitant supérieur à la moyenne nationale, faible taux de pauvreté, infrastructures portuaires de qualité...Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra dispose d'atouts solides. Organisation administrative 19% du territoire national La région de Laâyoune-Sakia el Hamra s'étend sur une superficie de 140.018 km2, soit 19,7% du territoire national. Elle est limitée au nord par la région de Guelmim-Oued Noun, au Sud par la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, à l'Est par la République Islamique de Mauritanie et à l'Ouest par l'Océan Atlantique. La région regroupe sur le plan administratif quatre provinces : Boujdour, Es-Smara, Laâyoune et Tarfaya, 20 communes dont 5 urbaines et 15 rurales. Le chef-lieu de la région est la province de Laâyoune. Population 367.758 habitants Selon le Recensement général de la population et de l'habitat de 2014, la région de Laâyoune-Sakia el Hamra compte 367.758 habitants, contre 316.578 en 2004, dont 93,4% sont urbains, taux largement supérieur au taux national (60,36%). La répartition de la population par province montre la dominance de la province de Laâyoune qui concentre 65% de la population de la région, alors que la province d'Es Smara ne regroupe que 18% de ladite population, Boujdour 14% et Tarfaya 3%. La région de Laâyoune-Sakia el Hamra abrite 1,09% de la population nationale en 2014, ce qui se traduit par le très faible niveau de la densité moyenne régionale qui est d'environ 2,6 habitants au km2, contre environ 47,6 au niveau national. Cette moyenne cependant cache une forte disparité au niveau régional étant donné que la ville de Laâyoune concentre la grande partie de la population urbaine de la région. Infrastructures Réseau routier faible La région de Laâyoune-Sakia el Hamra est située dans une zone désertique. Son réseau routier est peu dense comparé aux autres régions du royaume. Elle ne dispose pas de routes régionales et la quasi-totalité du réseau provincial est à l'état de piste. La route nationale n°1 qui longe la région du Nord au Sud constitue l'artère principale du réseau routier régional et un support des échanges avec le nord du royaume et les pays avoisinants, notamment la Mauritanie. Le réseau des routes nationales traversant la région mesure 897 km dont 857 revêtues. Cela dit, les aéroports jouent un rôle capital quant au développement du secteur touristique. La région dispose de deux sites d'aéroports situés à Laâyoune et Es Smara. Celui de Laâyoune, (Hassan Ier), ouvert au trafic international, est doté d'installations modernes pouvant recevoir tous les types d'avions. Actuellement, il assure la desserte des destinations reliant Laâyoune à Casablanca via Agadir et Casablanca à Dakhla via Laâyoune. Les vols internationaux sont limités aux Îles canaries. Par ailleurs, la région dispose d'une importante infrastructure portuaire constituée de deux ports principaux : El Marsa et Tarfaya. Ces structures se sont développées grâce aux richesses halieutiques et leurs positions stratégiques. Le port d'El Marsa, situé à 25 km de Laâyoune, reste le seul port polyvalent de la région. Il assure l'essentiel des échanges, que ce soit l'export des produits phosphatiers, du sable et des produits de pêche ou l'approvisionnement de la région en produits pétroliers et autres marchandises. Une grande zone industrielle y est aménagée à proximité. Développement humain Un taux de pauvreté de 4,9% Sur ce registre, la région fait mieux que la moyenne nationale. Le taux de pauvreté dans la région de Laâyoune-Sakia el Hamra se situe à 4,9% contre 8,9% à l'échelle nationale, soit un écart positif de 4 points. Selon la Direction générale des collectivités locales, qui a réalisé une monographie sur la région, les régions de Laâyoune et de Dakhla figurent parmi les régions les moins pauvres du pays. Les programmes publics d'assistance (aides alimentaires) et de promotion de l'activité des plus démunis (promotion nationale) ont largement contribué à ce résultat. Poids économique 1,54% du PIB national En termes relatifs, le poids économique de la région dépasse largement son poids démographique. C'est ce qui ressort de la monographie de la Direction générale des collectivités locales qui relève du ministère de l'Intérieur. La région de Laâyoune-Sakia el Hamra contribue en effet à hauteur de 2% des exportations industrielles, 1% de l'effectif total, 1% de la production industrielle et 2% des investissements, alors qu'elle ne compte que 1,09% de la population nationale. Cette activité de production a généré une valeur ajoutée estimée à plus de 3,7 MMDH. Ces ratios (population, production et valeur ajoutée) laissent apparaître clairement une nette réussite de la région par rapport à la moyenne nationale. Cet avantage se traduit par un PIB par habitant en 2013 qui est de 34.167 DH ; il dépasse la moyenne nationale qui est de 27.356 DH. Le secteur tertiaire crée plus de 56% de la richesse tandis que le secteur primaire ne participe qu'en raison de 10% et le secondaire avec 34%. La région réalise près d'1,54% du PIB national, alors que son poids démographique est de 1,1%. Autrement dit, elle produit 1,5 fois son poids démographique. Par ailleurs, la région dépense annuellement à peu près 15.118 DH par habitant sur la consommation finale (plus que la moyenne nationale : 16.263 DH). La part élevée de la consommation finale se fait au détriment de l'investissement productif qui connaît un recul persistant. Marché du travail Un taux de chômage à 11,6% Selon les résultats de l'enquête nationale sur l'emploi et le chômage menée par le Haut-commissariat au plan, le taux d'activité enregistré dans les trois régions du sud est de 42,9%, contre 48,4% enregistré au niveau national. Pour la région de Laâyoune-Sakia el Hamra, ce taux est très élevé par rapport à la moyenne aussi bien nationale que celle des trois régions du sud, il atteint 58,8% en 2012 contre 55,9% en 2011, soit une augmentation de presque 3 points. Selon le milieu de résidence, le taux d'activité au niveau de la région varie entre 42,4% en milieu rural et 43,1% en milieu urbain. Le taux d'activité en milieu rural au niveau de la province de Laâyoune est supérieur à celui enregistré en milieu urbain (52,8% et 41,6% respectivement). La population active en chômage s'élève à 2.422 chômeurs dans les trois régions du sud, fixant un taux de chômage à 15,3%, la moyenne nationale étant de 9%. Au niveau de la région, ce taux est passé de 15% en 2011 à 11,6% en 2012, soit une baisse de 3,4 points.