Jean-Pascal Darriet, Directeur général de Lydec En marge de la 5e édition du Salon international des technologies de l'eau et de l'assainissement, prévue la semaine prochaine à Casablanca, Jean-Pascal Darriet, le directeur général de Lydec, qui est un membre de la Coalition marocaine pour l'eau, organisatrice de l'événement, nous parle des attentes de Lydec par rapport au SITeau, des actions menées au sein de la Coalma ainsi que de certaines récentes initiatives internes. Les Inspirations ECO : Lydec est activement engagée dans l'organisation de la 5e édition du SITeau. Quels seront vos axes d'intervention dans cet événement centré sur les technologies de l'eau et de l'assainissement ? Jean-Pascal Darriet : C'est tout naturel pour nous de poursuivre notre partenariat avec le SITeau. Lydec participera à la Conférence internationale de haut niveau des 29 et 30 juin organisée sur le thème : «Eau et changements climatiques pour une Afrique solidaire». Et dans la continuité de notre démarche d'innovation, nous sommes partenaires de l'organisation du «Hackathon Digital 4 water» qui se déroulera du 30 juin au 1er juillet et qui nous offrira l'opportunité de développer des solutions digitales en faveur de la préservation de la ressource en eau. Qu'en attendez-vous ? Au niveau stratégique, ces trois jours seront l'occasion de rassembler tous les acteurs afin de développer ensemble une approche concertée nous permettant de répondre aux enjeux du changement climatique. Une vision qui sera déclinée sur un plan opérationnel et technique au travers des évènements tels que le «Hackathon Digital 4 water» qui nous permettra de définir ensemble des projets concrets et des solutions innovantes co-construites entre les acteurs présents. Quels sont les chantiers de la Coalma où Lydec est directement engagée ? Lydec est un des membres fondateurs de la Coalition marocaine pour l'eau : Coalma. En ma qualité de directeur général de Lydec, je suis membre du Comité de coordination de cette coalition et président de son comité de soutien. Dans ce cadre, nous appuyons les travaux de la Coalma qui visent à contribuer à l'inscription de l'eau dans les priorités de l'agenda politique africain et international et à favoriser la prise de conscience des effets des changements climatiques sur les disponibilités des ressources en eau. En tant qu'opérateur chargé des services d'eau et d'assainissement sur le territoire du Grand Casablanca, nous menons des actions promouvant le Partenariat public-privé aux fins de protection de la ressource en eau et participons à l'échange d'expériences relatives aux innovations, aux méthodologies et aux bonnes pratiques pour l'usage efficient et rationnel de l'eau. Vous venez de célébrer encore cette année les journées mondiales de l'environnement et de l'océan qui s'inscrivent dans le cadre de votre Plan d'actions développement durable 2020. Où en êtes-vous dans la mise en œuvre de ce plan ? Notre participation aux journées mondiales de l'environnement et de l'océan, célébrées respectivement les 5 et 8 juin, s'inscrit au cœur des 4 engagements et 20 objectifs de notre Plan d'actions développement durable 2020 (PADD 2020), notamment de notre premier engagement qui est de «réduire l'impact environnemental de nos activités» et de notre objectif 18 visant à «sensibiliser nos parties prenantes à l'environnement et au développement durable». Confirmez-vous ici que les objectifs annoncés seront tous atteints ? Nous avons conçu notre plan d'actions comme un outil d'amélioration continue de notre démarche. Et grâce au reporting, nous pouvons mesurer l'atteinte d'un certain nombre de nos objectifs, et plus globalement la performance que l'entreprise s'est fixée. Si l'on parle de la vision que nous nous sommes fixés il y a 4 ans, je peux dire avec fierté que nous avons atteint la majorité des objectifs de développement durable que nous nous étions fixés à l'époque. Si je prends, par exemple, l'objectif 10 de notre plan: «Lutter contre les fuites d'eau sur le réseau», grâce à notre stratégie de recherche de fuites d'eau sur le réseau, nous avons pu économiser, à fin 2016, 41 millions de m3 d'eau par rapport à 1997, soit l'équivalent de la consommation annuelle de plus d'un million d'habitants. En entreprise moderne, Lydec a organisé dernièrement un Hackathon pour solutionner une problématique. De quoi s'agissait-il au juste et pourquoi avez-vous opté pour cette démarche ? Le programme Lydec «Open innovation» que nous avons lancé vise à stimuler et à promouvoir des initiatives et des projets innovants qui répondent aux besoins de nos clients. Pour ce faire, nous nous appuyons sur les potentialités de nos équipes, ainsi que sur un tissu de partenaires extérieurs constitué au sein d'un écosystème alliant universités, start-up, incubateurs, etc. Organisé en mars dernier, notre Hackathon avait réuni des collaborateurs internes et des acteurs de l'externe qui ont produit, en 36 heures, des solutions innovantes répondant au challenge proposé : «Lydec de demain : Quels services aux clients et aux habitants du Grand Casablanca ?».