Le troisième meeting sur l'information financière s'est tenu le jeudi 6 avril, à Casablanca. Organisé par la Bourse de Casablanca, Maroclear et Finances News Hebdo, cet événement financier, devenu annuel, s'est consacré aux nouveaux instruments financiers au Maroc, à savoir la Finance participative et la Finance «verte», considérées alternatives. Le choix de ce thème n'est pas fortuit. Il s'inscrit dans la droite ligne des évolutions que connaît le marché financier marocain, qui s'est ouvert de nouveaux relais financiers alternatifs. Ces nouveaux instruments constituent donc non seulement une source stratégique de développement pour le marché financier, mais également une réelle opportunité pour favoriser l'émergence d'une industrie financière forte susceptible de conforter l'ambition de la place casablancaise d'être un hub régional de référence. En cela, cette 3e édition du Meeting sur l'information financière a réuni les différents acteurs concernés par la finance verte et la finance participative afin d'initier un large débat, se nourrir des expériences des uns et des autres et proposer des pistes qui permettront de consolider cette dynamique déjà engagée. Il a été soulevé l'état des lieux de l'avancement, de la réglementation et pistes de développement ainsi que les perspectives et ambitions de ces nouvelles avancées du secteur financier marocain, la finance verte, et la finance participative. À ce titre, lors de ce meeting, Mohammed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances a fait le point sur l'état des lieux de la finance participative et de la finance verte, soulevant les pistes de développement et les perspectives d'amélioration. De son côté, Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca, a soulevé que «le marché de capitaux est là pour permettre le financement de programmes ambitieux entamés par les énergies renouvelables, j'espère qu'on aura la cotation d'obligations vertes». En effet, dans le sillage de la tenue de la COP22 à Marrakech, une véritable dynamique s'est installée, avec une réelle prise de conscience des acteurs du marché pour explorer de nouvelles voies de financement. C'est dans ce cadre d'ailleurs que la place casablancaise a enregistré les premières émissions de green bonds. Pour ce qui est des produits de la finance participative, il faut noter que les premiers agréments des banques de cette nouvelle industrie financière ont été récemment délivrés par la Banque centrale, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de développement au système bancaire national.