Un atelier régional organisé en collaboration avec l'AIEA pour mettre en exergue les expériences en matière législative dans le domaine. Depuis la création de l'Agence marocaine de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques, c'est le premier atelier régional d'envergure. C'est le premier atelier transnational organisé par l'Agence marocaine de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR) depuis sa création en 2016. C'est aussi un gage de confiance de la part de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), désormais partenaire de choix du Maroc. L'atelier régional pour le lancement d'un projet de renforcement des cadres réglementaires nationaux de sécurité nucléaire en Afrique qui a démarré lundi à Rabat se veut une plateforme d'échange pour apprendre des best practices sur le continent. Une réflexion qui ne manquera pas d'inspirer l'AIEA dans son nouveau plan 2018-2021 en matière de protection nucléaire dans le monde. D'entrée de jeu, Khammar Mrabit, directeur de l'AMSSNuR a mis l'accent sur l'importance de la coordination dans un temps où les risques liés au produits nucléaires et radioactifs deviennent multiples et difficilement maîtrisables. En effet, depuis longtemps, les matières radioactives sont utilisés en Afrique autant dans les installations nucléaires que dans d'autres secteurs socio-économiques comme la santé, l'agriculture, l'industrie, les mines et la recherche scientifique. D'où l'existence de risques de vol, de sabotage, d'accès non autorisé, de transport illégal ou toute autre utilisation malveillante de ces matières. C'est la raison pour laquelle, Raja Abdul Aziz Adnan, chef de département de la sûreté et de la sécurité nucléaire à l'AIEA, a mis en avant le soutien de l'agence pour les projets législatifs en Afrique dans le domaine. Il n'a pas manqué de donner en exemple l'engagement du Maroc dans la coopération régionale pour le développement de la sécurité et la sûreté nucléaire dans le continent. Rappelons que lors d'une visite d'évaluation au Maroc en octobre 2015, l'AIEA a encouragé le Maroc à se lancer dans la production d'énergie de source nucléaire. L'agence a montré ainsi la confiance qu'elle a dans la capacité du Maroc à faire le pas ainsi que les garanties que le pays présente en matière législative et de respect des conventions internationales dans le domaine. Ainsi, tout au long des quatre jours, l'atelier régional qui a réuni plus de 70 participants représentant 35 pays africains, se veut une occasion de discuter des questions relatives aux systèmes nationaux de sécurité des installations nucléaires et des sources radioactives. Autre sujet phare, la mise à niveau de la réglementation de la sécurité nucléaire et les mesures d'application des normes et orientations internationales en la matière.