Depuis le début de cette semaine, le World Travel Market (WTM) ou la grand-messe londonienne de l'industrie touristique dévoile la concurrence acharnée que se livrent les opérateurs internationaux et les destinations de plusieurs régions du monde. S'agissant du Maroc, c'est l'Egypte qui le suit à pas de course, sur le marché britannique, à coup de campagnes promotionnelles. L'Egypte part certes avec une longueur d'avance, mais l'antenne britannique de l'ONMT met les bouchées doubles pour doubler les pharaons. Preuve en est, «les affiches de la destination sont inspirées de celles des égyptiennes pour contre-attaquer leur campagne», affirme Faiçal Alaoui Medarhri, trade marketing manager de l'ONMT à Londres. Sur le terrain, alors que le Maroc joue la carte du «voyage personnalisé» et surtout diversifié, les tours opérateurs égyptiens y vont à tour de charters et de ponts aériens pour booster le tourisme de masse. Résultat, le Maroc s'érige en tant que «destination clé» dans la région MENA. Ce sont les propos de Ryan Gray, directeur commercial de la compagnie britannique Thomas Cook, plus grand groupe touristique au Royaume-Uni, qui affirme n'avoir «enregistré aucun recul dans les réservations de nos clients à destination du Maroc». Mieux encore, celui qui affirme que le royaume s'affiche à «une place de choix» dans la stratégie du groupe britannique pendant l'année en cours considère que cela «ne manquera pas de se consolider davantage en 2012». Pour peu bien sûr que des efforts soient fait de ce côté-ci de la Méditerranée, notamment en ce qui concerne les liaisons aériennes, dont la densité est positivement corrélée à l'affluence vers la destination et aux revenus touristiques de celle-ci. Les professionnels nationaux ne désarment pas. Selon le président de la Fédération nationale du tourisme (FNT), Ali Ghannam, la forte progression enregistrée en septembre et en octobre derniers devra se poursuivre durant le reste de l'année et même en 2012, à condition bien sûr de maintenir le cap du marketing promotionnel, car d'ici-là, le retour des autres marchés concurrents pourrait freiner ce regain d'optimisme dans le secteur.