Le porteur du projet a décidé de faire marche arrièret à l'issue de la réunion de la Commission des grands projets où l'Agence urbaine d'Agadir a émis un avis défavorable quant à l'incompatibilité de l'emplacement dudit projet avec le Schéma directeur de l'aménagement urbain (SDAU)». Une nouvelle fois, l'investissement broie du noir à Agadir avec pour cause un nouveau rebondissement dans l'affaire du parc d'attraction et de loisirs Agadir Land et le projet d'hôtellerie en plein air Agadir Camp. «Nous avons décidé d'abandonner ce projet car nous n'avons plus confiance dans l'administration publique qui nous a induit en erreur», lance Abdelaziz Houays, directeur général et fondateur du projet. Et décidément, cette prise de position intervient un jour après la tenue de la Commission des grands projets (jeudi dernier) où l'Agence urbaine d'Agadir a émis un avis défavorable sur ledit projet. «Le terrain où Agadir Land et Agadir Camp seront réalisés est une zone sismique qui a une particularité naturelle. D'autant plus que l'emplacement de ce projet est incompatible avec les références réglementaires, notamment le Schéma directeur de l'aménagement urbain (SDAU)», annonce l'Agence urbaine d'Agadir qui s'est alignée sur l'avis consultatif du LPEE. Pourtant, le SDAU, qui n'est pas encore homologué, puisqu'il attend le visa de plusieurs ministères a été validé en décembre 2014 par le comité central et a été assujetti aux délibérations des conseils communaux du Grand Agadir avant les élections communales de septembre 2015, alors que le dossier de demande d'autorisation pour Agadir Land et Agadir Camp a été déposé en 2016, après la phase de finalisation de ce schéma. Partant de ce constat, si l'emplacement du projet est incompatible avec les références réglementaires, notamment le Schéma directeur de l'aménagement urbain (SDAU), la Commission des grands projets et les autres commissions devaient «refuser» ce projet, qui a bénéficié d'une dérogation lors de sa déposition. Malgré cela, l'Agence urbaine d'Agadir a assisté selon le promoteur à quatre grandes commissions d'acceptation de ce projet alors que le foncier a été assaini et que les autorisations préalables ont été octroyées au porteur dudit projet, notamment l'autorisation de viabilisation de terrain, de réalisation des accès routiers, de l'installation des postes de haute tension d'électricité et de forage. Mais au-delà de la question de sismicité, le Conseil communal d'Agadir a rendu public un communiqué où il a exprimé son étonnement puisque certaines administrations ont renoncé à l'accord de principe octroyé au projet lors de la Commission de dérogations et des autres commissions. «La décision relative à la réalisation dudit projet sera assujetti à l'étude et l'expertise nationale et internationale afin que ledit projet soit adapté sur le plan technique», insiste le communiqué. Par ailleurs, ce projet est loin des trois failles qui traversent la ville d'Agadir alors que son taux d'occupation du sol est de 0,8%.