L'année 2016 a tenu ses promesses ! Les prix de l'immobilier ont, effet, chuté. La crise économique mondiale, mais aussi nationale, le taux de chômage ou encore la baisse du pouvoir d'achat étaient autant d'indicateurs pointant vers une chute du prix de l'immobilier, et c'est ce qui s'est produit, avec une baisse globale au Maroc de 5%. Néanmoins, à l'approche de la fin d'année une hausse dans presque toutes les villes marocaines s'est fait sentir. Une situation qui peut laisser envisager une reprise en cette année 2017. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que la baisse constatée en 2016 n'est pas au même rythme dans les différentes villes du royaume. Mieux encore, certaines villes ont plutôt enregistré une hausse. C'est le cas notamment de Tanger qui termine l'année sur une hausse de 10% ou encore de Marrakech avec une croissance de 13%. Dans le détail, les prix dans la ville du détroit ont connu une croissance constante tout au long de l'année 2016 alors que dans d'autres villes, les prix ont évolué en dents de scie. Par ailleurs, Marrakech a su profiter de la COP22. Cet événement a permis à la ville ocre de se hisser au même niveau que Casablanca (première ville la plus chère au Maroc) avec un prix moyen de ses appartements de 15.484 DH/m2, alors qu'elle démarrait 2016 comme troisième ville la plus chère du royaume. Casablanca Le mois de décembre s'est clôturé de manière stable pour Casablanca, avec une variation de +0,24% comparativement au mois de novembre 2016. Les quartiers résidentiels les plus populaires sont ceux qui semblent avoir le mieux profité de cette légère embellie. En effet, le prix moyen au mètre carré des appartements en vente sur Sidi Moumen gagne plus de 10% en 1 mois, alors que le prix moyen gagne 3,75% sur le quartier de Sbata et 5,88% sur Hay Hassani. D'un autre côté, les quartiers «plus chics» de la ville stagnent, voir même reculent en fin d'année. Ainsi, Ain Diab a perdu 1,87% sur le prix moyen de ses appartements en vente, pour afficher 21.690 DH par mètre carré ainsi que Maârif qui a perdu 5,11% comparativement à novembre. Rabat Sur Rabat, la fin d'année a été marquée par la reprise des prix de l'immobilier pour les appartements en vente. Le prix au mètre carré sur la ville, clôture l'année avec une variation de +3,11%, soit un prix moyen de 14.463 DH. Par quartier, on constate plutôt une stagnation des prix. C'est le cas dans les «beaux quartiers» comme Riad qui affichait en décembre un prix moyen des appartements à 19.226 DH par mètre carré, soit une hausse de 1,11% ou encore le quartier très prisé d'Agdal qui reste quasiment au même prix de 16.862 DH par mètre carré. A contrario, seuls les quartiers du «vieux Rabat» semblent être touchés par une légère baisse, comme le quartier Al Fath qui a perdu 2,46% ou encore l'Océan qui a reculé d'1,9%. Tanger Tanger clôture l'année de manière très stable, comme elle l'a démontré tout au long de l'année. Néanmoins, les quartiers plus populaires comme Boukhalef semblent être les plus impactés par la «crise économique» que traverse le pays. Ainsi, la chute sur cette fin d'année dans ces quartiers est de plus de 10%, affichant en décembre un prix de 4.631 DH par mètre carré pour ses appartements, soit le prix le plus bas enregistré tout au long de l'année. En revanche d'autres quartiers, comme Malabata, malgré des prix très élevés ne semblent pas être impactés car on y voit en décembre une légère hausse, affichant 14.707 DH par mètre carré pour le prix des appartements soit 0,7% de plus qu'en novembre. Marrakech Marrakech semble toujours portée par les effets de la COP22 et par une très belle fin d'année. En effet, la ville ocre confirme son statut de deuxième ville la plus chère du pays, avec 15.484 DH le mètre carré pour le prix moyen de vente des appartements. La croissance se fait également en dents de scie selon les quartiers, ainsi, le quartier Majorelle, très prisé par les étrangers, gagne plus de 10% et affiche un prix de 16.912 DH par mètre carré. A contrario, le quartier très chic d'Amelkis, également prisé par les étrangers, recule de 6,9% comparativement à novembre pour afficher 13.335 DH par mètre carré. Du côté des quartiers populaires comme Mhamid, la tendance est plutôt à la stabilité, avec 6.683 DH par mètre carré. Fès Fès est la «bonne surprise» de cette fin d'année. Cette ville qui est marquée depuis de nombreux mois par la morosité de son marché immobilier semble indiquer une reprise prometteuse en décembre. Ainsi, la ville gagne 6,93% sur le prix de vente moyen au mètre carré de ses appartements, affichant au global un prix de 6.371 DH par mètre carré, soit la plus belle performance de l'année et l'embellie semble toucher tous les quartiers. La croissance la plus importante vient du centre-ville, qui gagne 11% et affiche 6.000 DH par mètre carré pour le prix de ses appartements en vente. Le quartier de Bensouda aussi affiche une belle croissance de 4,29% affichant 5.369 DH par mètre carré pour ses appartements en vente. Agadir La capitale du Souss semble aussi reprendre du poil de la bête. Ainsi, après un été marqué par une chute, la rentrée de septembre dessine clairement un renouement avec la hausse. La ville affiche, en effet, une croissance de 3,8% entre novembre et décembre portant le prix moyen de vente des appartements de la ville à 12.381 DH par mètre carré. Toutefois, cette hausse n'est pas générale. En effet, seuls les quartiers du Haut Founty (+0,5%) ou de Talborjt (+5,81%) sont les quartiers qui profitent le plus de cette embellie. A contrario, les quartiers de Hay Mohammedi (-2,4%) ou de Hay Houda (-1,69%) ne semblent pas entrer dans ce rythme de croissance. Sur l'année le prix moyen passe de 13.338 DH par mètre carré à 12.381 DH par mètre carré.