Une cellule de veille 24h/24 est mise en place pour éviter des dégâts matériels ou humains qui pourraient être causés par de fortes pluies. Un programme de curage continu est prévu, notamment dans les points connus pour des inondations récurrentes. En dépit de fortes précipitations, enregistrées ces derniers jours, aucune inondation n'a eu lieu. C'est qu'une grande mobilisation a été déployée par la commune de Fès, en collaboration avec ses partenaires locaux: l'ABHS et la RADEEF. Au cours de la semaine dernière, plusieurs réunions ont été tenues entre les différents partenaires, chacun dans son périmètre d'activité, afin d'assurer un programme de curage continu durant les périodes de fortes pluies, surtout dans les points connus pour des inondations récurrentes. «Suite à la lettre de sa Majesté le roi, deux réunions ont été tenues au niveau de la commune, la première porte sur les actions qui devraient être prises sur la plan tactique et la deuxième est relative au volet stratégique», précise Omar El Fassi Fehri, vice-maire de la ville de Fès. Pour agir sur le plan tactique, les opérateurs de la ville ont procédé à l'établissement d'un diagnostic détaillé de tous les avaloirs des routes et des réseaux d'assainissement qui débordent notamment dans les points où il n'y a pas de séparation entre les réseaux de l'eau pluviale et celle d'assainissement. S'agissant des cours d'eau, il faut préciser que la ville de Fès est traversée par plusieurs oueds (Oued Ain Chkef, Oued Fès, Oued Boufkrane, Oued Ain Sman, Oued mhraz ou Oued Lhimer). «Sur le plan stratégique, nous avons évalué toutes les politiques publiques en relation avec la protection de la ville de Fès contre les inondations, qui a commencé et a duré depuis l'année 2000, puis on a marqué les points qui sont redondants à l'inondation au niveau des différents oueds», note le vice-maire. Il faut préciser également l'existence d'autres partenaires au niveau régional, à savoir, le Conseil de la région et le Conseil préfectoral qui ont travaillé pour améliorer la situation. Il y a aussi une volonté d'impliquer tous les promoteurs immobiliers pour aider à contribuer à la lutte contre les inondations. Cela dit, il faut préciser qu'il y a une cellule qui veille 24h/24 pour éviter des dégâts matériels ou humains et d'assurer la continuité du service public et de la circulation. «Aujourd'hui, nous avons dispatché les rôles, à travers les forces de protection civile et son intervention au niveau des habitations, la RADEEF avec son intervention au niveau des différents réseaux d'assainissement et l'ABHS au niveau des cours d'eau», ajoute le vice-maire. «Le programme du curage est continu tout au long de cette saison et ce, pour éviter des événements regrettables par la suite», ajoute El Fassi Fehri. Omar Fassi Fihri Député et vice-maire de ville de Fès «La ville a encore besoin d'investissements» Plus de 100 MDH ont été investis dans l'assainissement depuis 2002. Cependant, cela demeure insuffisant, il y a des investissements à faire. Aujourd'hui, on parle de deux ponts de chemin de fer à refaire, en plus de deux barrages devant être réalisés. Le premier est en cours, tandis que le deuxième devrait suivre très prochainement. Il s'agit de grands investissements qui devraient être reconduits entre le ministère chargé de l'Eau, le conseil de la région, la commune et les partenaires privés. Il y a aussi les risques qui entourent l'ancienne médina, vu sa spécificité en matière de réseaux d'assainissement. En effet, elle se situe en aval de toutes les rivières de la ville et est sensible à l'ensemble des aléas climatiques. Pour résoudre ce problème, nous avons, au moyen des barrages El Gaada et El Mahraz, procédé à la déviation des cours d'eau destinés à l'ancienne médina afin d'éviter des catastrophes similaires à celles des années 2002, 2008 et 2010.