En plus du projet de la loi-cadre sur la réforme éducative, le projet de rapport sur l'éducation aux valeurs a été aussi à l'ordre du jour de la 10e session du CSEFRS. Le projet de rapport relatif à l'éducation non formelle et à la lutte contre l'analphabétisme a été reporté jusqu'à la 11e session. Après la session extraordinaire, tenue en septembre dernier, et pour éviter la pression du vide institutionnel causé par le retard de la formation du nouveau gouvernement, le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a choisi de briser l'attentisme qui prévaut ainsi que l'absence d'indicateurs actualisés sur l'état d'avancement de la vision de réforme. Le chef de gouvernement avait en effet demandé l'avis du conseil sur le projet de la loi-cadre, «dans les plus brefs délais», au moment où le CSEFRS a opté pour la mise en place d'une commission ad hoc en vue de formuler son avis. «Vous n'êtes pas sans savoir que l'élaboration des politiques publiques et des plans d'action pour mettre en œuvre la réforme de l'éducation constitue la condition sine qua non pour le succès de ce chantier déterminant pour l'avenir. Vous n'ignorez certainement pas, non plus, que cette mission est dévolue au gouvernement et plus particulièrement aux départements ministériels en charge de l'éducation, de la formation, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui ont déjà arrêté la manière d'appliquer la vision stratégique et élaboré des plans d'action pour sa mise œuvre», a noté Omar Azziman, président du CSEFRS, lors de son allocution devant les membres du conseil. Après réception d'une demande de saisine de la part du chef de gouvernement le 27 juillet dernier, la plus haute instance de gouvernance du secteur a dû décréter une session extraordinaire, signifiant ainsi qu'elle partage avec l'Exécutif le même souci de l'urgence de la question. En attendant les délibérations de l'AG La session étalée sur deux jours et qui clôture les travaux du conseil durant l'année 2016 se démarque, non seulement par son timing mais, également, par le contenu des délibérations attendues de la part des membres. En plus du projet de la loi-cadre sur la réforme éducative, le projet de rapport sur l'éducation aux valeurs a été aussi à l'ordre du jour de la 10e session du CSEFRS, au moment où le projet de rapport relatif à l'éducation non formelle et à la lutte contre l'analphabétisme a été reporté jusqu'à la 11e session. «Vous vous rappelez que dans le cadre de son plan d'action 2016-2017, la Commission permanente chargée des curricula, des programmes, des formations et des moyens didactiques, s'était engagée à travailler, entre autres sujets, sur l'éducation aux valeurs en vue de développer et approfondir les prescriptions de la vision 2015-2030. Sur ce point, le résultat du travail de la commission permanente a fait l'objet d'un rapport qui a été examiné et discuté par le bureau. Il appartient donc à notre Assemblée générale d'aujourd'hui de se prononcer sur ce projet et sur son adoption», a ajouté Azziman. Les exposés, présentés lors de cette 10e session par les deux ministres, Rachid Benmokhtar et Jamila Mossali, ont établi un état des lieux de la mise en œuvre de la vision ainsi que le plan d'action de l'année 2017. Le monde rural est l'un des principaux concernés par les mesures correctives préconisées, de même que plusieurs stratégies ont été segmentées au sein des deux départements de tutelle. À l'heure où nous mettions sous presse, le conseil n'a pas encore délibéré à propos des deux projets d'avis qui ont été finalisés, et qui figurent à côté du projet du budget de 2017 du conseil dans l'ordre du jour de cette session. À noter que le volet de la gouvernance des organes chargés de la mise en œuvre de la vision qui préoccupe le plus les membres du CSEFRS, notamment les domaines liés à la recherche scientifique, la gouvernance des établissements et le contenu des formations, qui devront obéir aux nouveaux critères de la démarche qualité basée sur la concurrence et la diversification de l'offre éducative. Omar Azziman, Président du CSEFRS Nous devons nous réjouir d'être parvenus au stade de fixer les principes directeurs, les grandes orientations et les choix stratégiques de la vision 2015-2030 de manière à inscrire la réforme dans la durée, à la mettre à l'abri des contingences et des intempéries par le recours à une loi-cadre qui sera l'œuvre de tous, qui s'imposera à tous et qui assurera, à la réforme, la continuité et la durabilité nécessaires à la réussite de toute réforme éducative d'envergure. J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer l'importance cruciale du sujet au cours de la dernière session extraordinaire. Permettez-moi de rappeler ici qu'il s'agit de l'aboutissement et du couronnement d'un processus initié par notre conseil au cours de sa 1re année d'existence, qui a été poursuivi sur les Hautes instructions royales par le gouvernement avec l'élaboration du projet de la loi-cadre et qui se trouve à nouveau déféré à notre conseil pour avis». Tags: Réforme de l'éducation CSEFRS Omar Azziman Maroc