Le document final publié par la Chambre des conseillers appelle à engager rapidement le processus de ratification de l'Accord de Paris afin de débuter sa mise en œuvre dans les meilleurs délais, mais aussi de renforcer l'action dans la période pré-2020. À l'issue de la réunion de l'union parlementaire à la COP22, les pistes préconisées par les députés africains convergent toutes vers le rôle «que ne cessent de jouer les parlementaires dans le renforcement de la riposte internationale aux changements climatiques», indique la version finale de l'appel lancé par l'union. Tout en incitant à mettre en œuvre le Plan d'action parlementaire sur les changements climatiques adopté à la 134e Assemblée de l'UIP à Lusaka (Zambie), les élus du continent ont insisté sur la nécessité d'optimiser l'efficacité des commissions parlementaires compétentes et d'exiger des ministres chargés des changements climatiques et de la réduction des risques de catastrophe de rendre compte au Parlement, au moins une fois par an, dans le cadre d'un débat parlementaire exhaustif. Les domaines d'action tracés pour la prochaine année englobent également le fait de «renforcer les mécanismes de participation, de consultation et d'accès à l'information dans le cadre des processus de prise de décision environnementale, et de veiller à ce que la législation nationale contienne des dispositions claires en matière de mise en œuvre et de suivi», en faisant appel, essentiellement, à l'éventail des procédures parlementaires mises à disposition. Les députés africains devront se focaliser davantage sur l'examen périodique des objectifs nationaux concernant les mesures visant à atténuer les incidences des changements climatiques, l'adaptation et la réduction des risques, et à «favoriser les interactions entre la législation et les politiques qui s'y rapportent afin de garantir la cohérence et d'éviter les signaux ou les incitations contradictoires», indiquent les recommandations finales prises lors du sommet de Marrakech. Il est à rappeler que le renforcement des liens entre les parlementaires et les organisations de la société civile concernées a été hissé en grande priorité durant cette étape, dans l'objectif de favoriser les échanges et retours d'expérience sur l'action parlementaire en matière de lutte contre les changements climatiques. Le plan d'action, présenté le 13 novembre par l'UIP pour impliquer les instances législatives dans le processus de convergence législative des pays désireux de passer rapidement du stade de ratification à celui de mise en œuvre, sera entamé avant la fin de cette année 2016. Une analyse systématique de l'action législative sur le climat dans les pays africains devrait être menée afin d'en vérifier la conformité avec l'Accord de Paris, les Objectifs de développement durable ainsi que le Cadre d'action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe. Tags: Union parlementaire Chambre des conseillers changements climatiques COP22 Maroc