La société civile sera présente en force lors de la COP22. Au Maroc, quelques objectifs stratégiques sont tracés comme l'amplification de la prise de conscience de la société marocaine dans son ensemble des enjeux environnementaux et le renforcement des liens entre ONG marocaines et société civile internationale. De par le monde, la société civile joue un rôle important en matière de lutte contre les changements climatiques aussi sur le plan de sensibilisation qu'au niveau de la proposition de solutions innovantes. En témoigne l'action déterminante menée par la société civile internationale, avec les chercheurs et les experts, dans le processus qui a abouti à l'accord de Paris, selon le chef de pôle société civile à la COP22 Driss El Yazami. Lors de la COP22, la société civile qui veut faire entendre sa voix sera à l'affût comme elle l'a déjà été à Paris. Elle sera présente à Marrakech par de nombreux évènements et stands sur les 10 000 mètres carrés qui lui sont réservés. Du côté du Maroc, le pôle société civile s'est donné quelques objectifs stratégiques pour la COP22 et au-delà, comme le souligne Driss El Yazami. L'ambition affichée est de profiter de cette période pour contribuer à amplifier la prise de conscience de la société marocaine dans son ensemble des enjeux environnementaux, de renforcer les liens entre ONG marocaines et société civile internationale, de «territorialiser» l'action pour l'environnement en impliquant les collectivités territoriales et enfin, de rendre le potentiel marocain de recherche visible et plus renforcé. «C'est dans ce cadre que nous essayons de soutenir, dans la mesure de nos moyens les dynamiques associatives marocaines, notamment la Coalition marocaine de la justice climatique, la conférence des jeunes, les diverses initiatives genre et climat, les rencontres régionales dites pré-cop, l'action de la Conférence des présidents d'universités (la CPU), etc», précise El Yazami. Le comité de pilotage a agi pour que le maximum d'entités non-étatiques marocaines puissent être accréditées par la Conférence des nations unies pour les changements climatiques (CNUCC), pour qu'elles prennent toute leur place dans les 9 réseaux d'observateurs non-étatiques. Le rôle déterminant du parlement Le rôle des législateurs est fondamental dans la lutte contre le changement climatique, comme le souligne Driss El Yazami. Il fait référence à toutes les initiatives parlementaires ainsi que le travail de suivi, d'interpellation et de contrôle de l'action de l'exécutif, notamment par l'évaluation de l'élaboration et de la mise en œuvre des plans nationaux d'adaptation, des politiques publiques de lutte contre les changements climatiques, et de toutes les mesures gouvernementales en matière environnementale. Les parlementaires sont appelés à saisir l'opportunité de la COP22 pour se mobiliser davantage pour le climat et maintenir la pression pour la ratification et la mise en oeuvre de l'accord de Paris et pour mener une action efficace au niveau national et mondial face au réchauffement climatique. À l'occasion de la COP22, le parlement marocain organise trois évènements: le congrès de l'Union parlementaire africaine à Rabat du 5 au 9 novembre, qui va débattre sur ces questions, un séminaire du 10 au 12 novembre à Marrakech avec Global Legislators Organisation for a Balanced Environment, plus connue sous l'appellation GLOBE Intenational, un réseau parlementaire international entièrement dédié à la législation dans le domaine du développement durable et des changements climatiques et un séminaire le 13 novembre à Marrakech avec l'Union interparlementaire, l'UIP, qui est l'organisation mondiale des parlements.