Les spécialistes annoncent des chiffres inquiétants. Ils estiment que les océans regorgent de 3 millions de tonnes de plastique. Un chiffre qui pourrait 1 milliard de tonnes dans les années à venir. Que peut-on faire pour protéger les océans de la pollution plastique ? C'était le sujet phare d'une conférence organisée la semaine dernière par la Lydec et le groupe Suez en marge de la COP22. Les spécialistes annoncent des chiffres inquiétants. Ils estiment que les océans regorgent de 3 millions de tonnes de plastique, un chiffre qui fait froid dans le dos et qui peut atteindre un milliard de tonnes dans les années à suivre si le monde ne change pas ! «...Avec 80% des pollutions marines provenant de la terre, il est difficile de récupérer ou extraire ce plastique des océans», estime Jean-Louis Chaussade, directeur général de la SUEZ et poursuit qu'à valeur d'aujourd'hui, «ce plastique dans les océans génère plus de 2 mille micro-fibres plastiques par jour...d'ici 2030-2035, nous nous retrouverons avec autant de plastique que de poissons». Que faire ? Un seul mot d'ordre : Recycler pour protéger l'océan. D'abord, à travers la conception de stations d'épuration, réduire la quantité du plastique rejetée dans les océans. Des stations qui permettent, certes, d'améliorer la qualité des eaux rejetées mais qui servent surtout à arrêter et à traiter, en amont, les déchets plastiques récupérés pour être recyclés. Vient ensuite l'implication du citoyen dans le processus du tri en amont. Si un minimum d'éco-conscience reste espérée de la part de ces citoyens-consommateurs, ils est évident que les industries, les gouvernements et toutes les parties prenantes doivent les motiver pour y parvenir. Le concept de la «consigne» qui est basé sur la gratification ou la contrepartie reste de loin le plus efficace pour impliquer les citoyens dans le processus du tri pour maximiser le recyclage des déchets plastiques. Un recyclage qui peut éviter jusqu'à 90% des gaz néfastes générés par la production du plastique vierge.