Une fois le master en poche, le lauréat peut considérer ses études comme finies et s'aventurer dans le monde du travail. Le démarrage d'un nouveau cursus qui mènerait à une spécialisation plus pointue est aussi une option. Avec un bac+5/master en poche, un étudiant est considéré comme disposant d'un niveau d'études suffisamment intéressant, à même de lui ouvrir les portes de l'emploi. Cela dit, la possibilité de poursuivre ses études existe, et la volonté d'acquérir des compétences supplémentaires plus valorisantes est à la portée. Les questions qui font habituellement cogiter les cerveaux sont : ai-je une idée précise du secteur dans lequel je souhaite travailler ? Ai-je les compétences et les qualités suffisantes pour exercer le poste ou la fonction que je vise ? Ma formation m'a-t-elle donnée l'occasion de mettre en pratique les connaissances que j'ai accumulées ? Les stages et autres alternances ont-ils été suffisamment concluants pour capitaliser là-dessus ? Mon CV est-il «vendeur»? Autant d'interrogation que des spécialistes de l'orientation post-supérieur ont traité afin d'y apporter des éléments de réponse susceptibles d'aider les détenteurs de mastères dans leurs choix car si vous vous posez ces mêmes questions, et si l'une des réponses est négative, il devient évident que le fait d'envisager un approfondissement des connaissances s'impose en nécessité. Une formation complémentaire permettra en effet d'obtenir une meilleure professionnalisation des connaissances par une spécialisation plus approfondie, ou bien une double compétence, voire plus si le besoin s'en fait sentir. Pour autant, l'épopée n'est pas aisée à entreprendre, et avant de se lancer dans l'aventure, il est nécessaire de s'armer de patience et de cohérence, et choisir la formation complémentaire qui correspond le mieux aux attentes de chaque étudiant et à son profil. Une fois la décision prise, place au choix. Et il est multiple. Après un cursus globalement généraliste, il est possible d'intégrer le 2e cycle d'une école spécialisée. Les spécialisations varient et vont de la communication aux arts, en passant par le marketing, la comptabilité, le tourisme, l'immobilier, les RH, l'informatique, le journalisme et les métiers du web. Le principal atout est la proximité avec le monde professionnel afin d'acquérir les compétences et l'expérience attendues par les entreprises. Cependant, le passage d'un secteur à un autre pourrait coûter deux années de mastère supplémentaires. L'autre cas de figure est le choix de dépasser un diplôme d'école de commerce ou d'ingénieurs et tenter d'intégrer un mastère spécialisé ou un MBA. Le premier permet d'obtenir une formation de haut niveau dans une spécialisation pointue, ou bien une double-compétence (ingénieur-manager par exemple), tandis que le second offre une vision transversale de l'entreprise et confère une dimension internationale à son détenteur grâce notamment aux cours pratiqués en diverses langues étrangères. Ces formations, qui durent entre 12 et 18 mois, représentent un investissement financier souvent important, mais elles font la différence sur le marché de l'emploi et peuvent permettre aux lauréats d'accéder plus rapidement à des postes qui nécessiteraient plusieurs années de pratiques aux néophytes avant qu'ils ne soient considérés comme suffisamment expérimentés pour les assumer. Vient enfin l'option du doctorat. Viser un niveau bac+8 et le titre de docteur est pour plusieurs un objet de convoitise, tellement la détention d'une telle consécration permet de s'imposer en spécialiste affirmé avant même de s'engager dans une carrière purement professionnelle. Pour ce faire, une passion pour la recherche est nécessaire puisque le candidat subira, trois ans durant, les épreuves de plus en plus ardues inféodées à ce titre. Le doctorat s'effectue dans le cadre de l'université, en lien avec un laboratoire de recherche public ou privé, et a pour objet la recherche fondamentale ou appliquée. La thèse peut être professionnalisante. En effet, un certain nombre d'entreprises saisissent l'occasion de financer des recherches très poussées et pointues par le biais d'une thèse, par exemple dans les domaines de l'agroalimentaire, la chimie, l'industrie pharmaceutique... Il n'est alors pas rare que le thésard soit embauché définitivement ensuite. Assurément, le chemin vers le succès est pavé d'embuches, mais les gratifications post-supérieur semblent les écarter une à une. Master et mastère, quelle différence ? Le master désigne un diplôme universitaire, délivré à l'issu d'un cycle conduit avec succès. Il fait partie du système LMD, directement issu de la réforme de l'enseignement supérieur. Dans le lot, on y trouve la licence obtenue en 3 ans après le bac (bac+3), le Master en 2 ans après une licence (bac+5) et le doctorat en 3 ans d'études après un master (bac+8). Le Master a pour particularité d'être un diplôme délivré par les universités. A la fac, le master remplace le DEA et le DESS. Tout comme il existait une différence entre ses deux derniers diplômes, il existe d'une part un master fondamental et d'autre part un master spécialisé. Le Mastère spécialisé, par contre, est délivré uniquement par les grandes écoles. C'est une formation post-diplôme d'une durée d'au moins deux semestres, incluant des enseignements théoriques, un travail personnel de recherche en entreprise et la soutenance d'une thèse professionnelle.