Désormais, il faut compter avec une opinion publique forte d'un moyen de communication redoutable : les réseaux sociaux. On l'a testé lors des fameux feuilletons du pédophile Daniel Galvan, du ministre «karrata» (Mohamed Ouzzine), de la cargaison des déchets «italiens» entre autres. Et à chaque fois l'administration a été réactive. Maintenant, la revendication porte sur la sécurité surtout pendant la période estivale qui est aussi la haute saison de la criminalité. Meurtres, agressions, vols, viols...etc, les délits sont légion dans tout le royaume avec la palme d'or pour certaines régions. À Tanger ou à Salé, il a fallu que les citoyens investissent la rue pour réclamer leur droit à la sécurité quand les pétitions prennent le relais sur les réseaux sociaux. Et sans verser dans la polémique ou vouloir exagérer, arriver jusqu'à constater des agressions armées en plein jour sur des plages bondées ou dans des véhicules de transport public, cela dénote d'une seule chose, on est arrivé au summum de la criminalité. Bien sûr, pour la Direction générale de la sûreté nationale, on n'est pas encore au voyant rouge et la situation serait maîtrisée, preuve en sont les 257.000 arrestations durant les premiers six mois de l'année en cours. En fait, ce chiffre ne veut rien dire quand le parquet ne joue pas le jeu et lâche les agresseurs à coup d'amendes ou de peines en sursis. Sinon, pourquoi le phénomène d'agressions au sabre continue-t-il et prend même de l'ampleur ? Afin de faire preuve de réalisme, ce fléau ne saurait être définitivement combattu si les synergies sûreté-justice restent pratiquement embryonnaires. Et pour être direct, la responsabilité n'incombe pas qu'aux services de l'ordre, le ministère de la Justice a bien des choses à se reprocher. *zéro agression