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Fiabilité des institutions : L'Afrique toujours en retard
Publié dans Les ECO le 05 - 07 - 2016

Selon une nouvelle évaluation des politiques et des institutions nationales dans 38 pays d'Afrique subsaharienne, le continent est encore distancé par le reste du monde.
Le Rwanda, le Cap vert et le Kenya sont les trois pays qui disposent des meilleures politiques et institutions nationales. Le constat émane de la Banque mondiale, qui l'a fait savoir dans son Evaluation des politiques et des institutions nationales 2015 (CPIA). Ce nouveau classement, publié la semaine dernière, note que le Rwanda, avec 4 points sur 5, conserve son leadership devant ses poursuivants directs, qui affichent tous une note de 3,8. Avec une note identique, le Sénégal pointe à la quatrième place de cette évaluation annuelle. À l'opposé, plusieurs pays ont vu leur note se dégrader, à l'instar du Burundi et de la Gambie. L'institution financière internationale constate même que les pays qui ont vu leur note chuter en 2015 sont deux fois plus nombreux que ceux ayant enregistré des progrès. «Cette situation résulte en grande partie de la baisse des performances en matière de gestion économique, exacerbée par une conjoncture économique mondiale difficile», commente la Banque mondiale.
Recul
Dans les détails, l'analyse montre un ralentissement de l'amélioration de la gouvernance en 2015 parmi les 38 pays étudiés. Sept pays seulement – le Ghana, les Comores, le Tchad, la Guinée, Madagascar, le Rwanda et le Zimbabwe – ont renforcé leur cadre de gouvernance, contre neuf pays en 2014, tandis que six pays ont enregistré une baisse contre quatre en 2014. «La faible performance des pays africains en matière de gouvernance démontre que la capacité des institutions publiques doit être renforcée afin qu'elles rendent des comptes concernant leurs actions de développement humain, de sécurité et de justice aux citoyens», estime la Banque mondiale. Globalement, l'institution de Bretton Woods estime que la note moyenne de la CPIA pour l'ensemble des pays d'Afrique subsaharienne est de 3,2 en 2015, soit «une performance similaire à celle de l'an dernier». Cette moyenne est aujourd'hui identique à celle de tous les pays éligibles pour des crédits de l'IDA. Toutefois, les Etats fragiles de l'Afrique subsaharienne restent loin derrière les pays fragiles du reste du monde, en particulier pour la qualité de leurs institutions publiques.
16 indicateurs
Selon la Banque mondiale, les notes de la CPIA évaluent la qualité des améliorations des politiques et des institutions en utilisant 16 indicateurs de développement couvrant quatre domaines: la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d'inclusion sociale et d'équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public. Les pays sont notés sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale de la CPIA correspond à la moyenne des quatre domaines évalués par la CPIA. Ce classement permet de déterminer l'allocation de prêts à taux zéro et de dons aux pays éligibles au soutien de la Banque mondiale et de l'Association internationale de développement (IDA). Créée en 1960, l'IDA est présentée comme «l'une des plus importantes sources d'aide» pour les 77 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Depuis sa création, l'IDA a soutenu des activités de développement dans 112 pays. Ses engagements annuels se sont élevés en moyenne à 19 milliards de dollars au cours des trois dernières années, dont environ 50% ont été destinés à l'Afrique.
Albert Zeufack
économiste en chef de la Banque mondiale pour l'Afrique
Bien qu'un certain nombre de pays restent très performants, les pays africains éligibles au soutien de l'IDA accusent toujours un retard dans la qualité de leurs politiques et de leurs institutions.
Punam Chuhan-Pole
Economiste principal de la région Afrique à la Banque mondiale et auteur du rapport
L'escalade de la violence et du conflit politique et ethnique souligne la nécessité d'agir contre les principales causes de fragilité et de forcer les institutions publiques à rendre des comptes sur les actions de développement humain, de sécurité et de justice aux citoyens.


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