Dans le cadre du plan d'action de l'Andzoa, notamment le volet qui concerne la préservation de l'environnement, les réalisations sont avancées à hauteur de 15%. Les projets «verts» ont mobilisé 31MMDH dont 28MMDH consacrés aux programmes de mobilisation des ressources hydriques. Les zones oasienne et de l'arganier qui réunissent 4,4 millions d'habitants, soit 15% de la population marocaine disposent d'un taux de pauvreté avoisinant 14,1%. En clair, ces zones sont parmi les régions les plus pauvres du royaume avec un taux qui est élevé par rapport à la moyenne nationale fixée à 9,5%. Toutefois, ce sont les conditions climatiques et la rareté des ressources hydriques qui rendent ces écosystèmes naturels vulnérables face aux aléas climatiques. C'est pourquoi l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier (ANDZOA) a été créée sous la tutelle du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, au regard de l'importance que revêtent la sauvegarde et le développement intégré de ces espaces pour le Maroc. Après la signature de la feuille de route de l'Andzoa à Errachidia et sa validation par le Comité d'orientation stratégique et le conseil d'administration de l'agence en mars 2014 à Rabat, 13 programmes déclinés autour de trois axes ont été définis pour la rationalisation des ressources hydriques, la lutte contre la détérioration des terres et la préservation de la biodiversité au sein de ces zones qui dispose d'une réserve de biosphère de l'arganeraie et celle des oasis du sud marocain, en plus de 20 sites d'intérêts biologique et écologique (SIBE) ainsi que 4 parcs nationaux. «Le montant d'investissement dédié aux projets environnementaux est égal à 31MMDH dont 28MMDH consacrés aux programmes de mobilisation des ressources hydriques», déclare Brahim Hafidi, directeur général de l'Andzoa. Il s'agit de plusieurs projets relevant du dessalement de l'eau de mer, de la stabilisation mécanique des dunes mobiles, de la réalisation de barrages et bien d'autres. En chiffres, l'objectif à l'horizon 2020 pour l'Andzoa est de mobiliser 1 milliard de m3 d'eau supplémentaire pour les zones oasienne et de l'arganier. À cela s'ajoute la préservation des SIBE et parcs nationaux déjà précités, en plus de la réhabilitation de 200.000 ha d'arganiers ainsi que 48.000 ha de palmiers et l'extension de 17.000 nouveaux arbres. Dans le cadre du plan d'action de l'Andzoa, notamment le volet qui concerne la préservation de l'environnement, les réalisations sont avancés à hauteur de 15%. Au cours de la période 2012-2015, l'actualisation de la situation de la réserve de biosphère des oasis du sud marocain a été effectuée par rapport à 2008 puisque l'Unesco l'exige pour reclasser les oasis du sud marocain en tant que réserve de biosphère pour les 10 prochaines années. D'autres projets ont été lancés tels que le projet d'adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes (PACC-ZO), qui est en cours de réalisation à hauteur de 83MDH et la préservation de la biodiversité au sein du lac Iriki sur 13.694 km à Zagora et Tata. Pour les projets financés par l'Andzoa avec l'appui d'autres partenaires, l'agence a lancé deux projets pour la protection des terres agricoles des attaques de sangliers en plus de l'aménagement de la ceinture verte à Guelmim. À cela s'ajoute la réalisation de la gestion des déchets solides en faveur de 1.000 ménages dans la province de Chtouka-Aït Baha et l'assainissement liquide au profit de 333 maisons à Taroudant sans oublier la mise en place d'un système de mesure du niveau de la nappe phréatique des oasis et l'application de ce système à la nappe située entre Errachidia et Boudnib. De surcroît, 3.069 m linéaires ont été restaurés pour les canaux d'irrigation en plus de la protection des terres et l'équipement de 5 points d'eau pour les animaux.