Un cahier des charges est en préparation pour la promotion de cette activité. Des journées portes ouvertes sont organisées jusqu'au 12 mars dans 5 haras nationaux. Les haras nationaux, considérés comme l'ossature de la stratégie nationale de la filière équine lancée en 2011, tiennent leurs journées portes ouvertes. Ces journées organisées par la Société royale d'encouragement du cheval (SOREC), du 17 février au 12 mars, constituent un moment privilégié d'échanges entre professionnels du cheval. «C'est même un élément central de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la filière équine», est-il précisé. Au-delà de son aspect périodique, les journées portes ouvertes, dans les haras de Bouznika, Meknès, Oujda, Marrakech et El Jadida offrent à la SOREC l'opportunité d'assurer l'encadrement optimal des éleveurs à travers leur formation aux meilleures techniques et pratiques assurant la sauvegarde et la valorisation du cheval, la reconversion de la population équine et la pérennisation du financement de la filière. Modernisation La démarche s'inscrit pleinement dans la feuille de route tracée avec le ministère de l'Agriculture et des contrats-programmes sont même en cours de finalisation pour une meilleure gestion des différentes sous-filières. Pour la filière course, la plus importante pour la SOREC, les 5 haras nationaux sont appelés à jouer un rôle central. Ils ont en effet pour mission la vulgarisation des techniques modernes d'élevage, la gestion des services aux éleveurs et le soutien technique et financier des associations d'éleveurs. Il est à souligner que les 3 axes majeurs de la stratégie, à l'horizon 2020, sont les sports équestres, les courses et la tbourida. Pour ce faire, les infrastructures ont été modernisées, à l'instar du haras d'El Jadida, dans lequel les journées portes ouvertes sont organisées les 23 et 24 février. D'autre part, 51 stations de monte ou de reproduction sont actuellement opérationnelles au Maroc. Les chiffres sur la filière en 2015, indiquent que 283 étalons, sur l'ensemble des haras nationaux, toutes races confondues, sont mis à la disposition des éleveurs pour l'amélioration du cheptel national. Ainsi, plus de 6.300 naissances, toutes races confondues, sont enregistrées. Par ailleurs, la SOREC a organisé 21 concours de tbourida avec plus de 5.000 chevaux partants, 21 concours d'élevage organisés avec plus de 4.000 chevaux participants et pour finir 2.160 courses nationales avec plus de 3.000 partants différents. Pour rappel, la contribution de la filière équine au PIB en 2009 était de 4,5MMDH et l'objectif en 2020 est de doubler cette contribution pour atteindre 9 à 10MMDH. Sur le plan de l'emploi, l'objectif est de doubler les 11.500 emplois directs et indirects. Ce rôle de catalyseur économique qui est appelé à se développer dans l'avenir se traduit également par les nombreux emplois directs, indirects et induits que génère la filière. Actuellement, l'impact économique de la filière équine se ressent surtout dans certaines régions rurales du Maroc, réputées pour être des berceaux du cheval et dans lesquelles l'élevage des chevaux constitue une activité économique des plus florissantes. Réglementer l'activité Sur un autre registre, la SOREC prépare actuellement un cahier des charges pour la promotion du tourisme équestre. Certes, les activités (autour du cheval, ainsi que le tourisme) existent déjà au Maroc, mais le souhait aujourd'hui est de les développer avec la Fédération royale marocaine des sports équestres, en s'affiliant à la Fédération internationale du tourisme équestre. L'objectif est de réglementer cette activité qui permettrait de générer de nouvelles ressources et de favoriser la création de nouveaux emplois, de sorte à être en ligne avec la stratégie de la filière. L'ambition est aussi de développer de nouvelles activités présentant un certain potentiel, à l'instar notamment de la randonnée équestre. Haras d'El Jadida, refonte complète Le Haras national d'El Jadida a été l'objet d'une refonte complète. Créé en 1913, sur une superficie de 5 ha, il conserve sa vocation purement militaire jusqu'en 1946, lorsqu'il passe sous la tutelle civile du ministère en charge de l'Agriculture. Il se spécialise dans la production de chevaux de courses et de tbourida. En 2011, à l'instar des autres Haras nationaux, la SOREC prend en charge sa gestion. Aujourd'hui, entièrement mis aux normes internationales, le Haras d'El Jadida offre des structures modernes permettant de meilleures techniques de reproduction et de soins du cheval ainsi que l'hébergement des juments dans de meilleures conditions. L'établissement compte 72 étalons, toutes races confondues, destinés à la monte publique. Il propose également les prestations de club équestre.