C'est par une séance plénière que le premier président de la Chambre des représentants, Abdelwahed Radi, a choisi d'ouvrir la première et dernière session extraordinaire de cette législature. «Avant la tenue de cette session, deux réunions ont eu lieu lundi entre les présidents des huit groupes parlementaires, et une autre au bureau du Parlement pour l'établissement de son ordre du jour. La session aura un ordre du jour et sera close aussitôt après avoir épuisé tous les points qui seront débattus», souligne-t-on auprès de la Chambre des représentants. Outre des projets de loi déjà votés par la commission de l'Intérieur, la session devra également valider le nouveau règlement intérieur du Parlement, de nouvelles dispositions qui devront ensuite être validées par la Cour constitutionnelle avant de devenir effectives. Le travail des députés consistera aussi, durant cette session qui s'ouvre aujourd'hui, à introduire de nouveaux mécanismes dans le fonctionnement interne du Parlement. Il s'agit de mettre en place les nouvelles commissions. La réforme des questions orales et la lutte contre l'absentéisme seront les axes des amendements qui seront apportés au règlement intérieur. Le statut des parlementaires, y compris l'immunité politique, et non plus pénale, stipulée par la Constitution, sera l'une des questions les plus délicates à résoudre. Les droits des nouveaux élus seront plus attachés à la nature de leur mission, et non plus perçus comme un privilège. Les connexions avec la Chambre des conseillers seront aussi à trouver durant cette session. Le débat sur les lois électorales va certainement reprendre entre les deux principales coalitions de partis qui ont émis des propositions communes. «Le torchon brûle encore entre les partis formant le gouvernement sortant, et l'on devrait assister à l'émergence de nouvelles alliances durant le vote des lois», commente un député de l'opposition. La session devra par conséquent confirmer le difficile «compromis» politique trouvé au sein des commissions parlementaires, marqué notamment par l'isolement de la Koutla. Pour leur part, les groupes parlementaires de l'USFP, l'Istiqlal et l'Alliance des forces progressistes vont proposer la semaine prochaine trois nouveaux projets de lois. «C'est le 20 septembre que ces trois partis vont proposer des projets de loi relatifs aux sondages d'opinion à l'occasion des élections, ainsi qu'un autre projet pour la réforme du Code de la presse. Ces projets seront discutés par la commission de la Défense nationale», révèle le même parlementaire. Les nouveaux textes peuvent être adoptés en commission, mais leur application à l'occasion des prochaines élections législatives est incertaine.