C'est officiel. Le ministère de l'Equipement et des transports mobilisera 100 millions de dirhams pour l'extension des infrastructures pédagogiques de l'Académie, l'acquisition de nouveaux équipements didactiques ainsi que la création d'un centre d'hébergement des étudiants. C'est le ministre de tutelle lui-même qui a annoncé la nouvelle devant un parterre de jeunes diplômés de l'AIAC (Académie internationale Mohammed VI de l'aviation civile) à l'occasion de la première cérémonie de remise de diplômes aux lauréats de cette académie depuis 2007. Une fournée qui compte 285 ingénieurs d'Etat, 82 titulaires d'un diplôme en gestion de trafic aérien et 16 spécialisés en sécurité aérienne comme l'indique Khalil Mouallif, directeur de l'académie. Qualifiant le secteur aéronautique de «locomotive» pour l'économie nationale, Karim Ghellab, qui a présidé lundi à Casablanca la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats de l'AIAC, insiste sur l'opportunité de l'Open sky avec l'Union européenne. Pour le ministre, la libéralisation du ciel constitue un facteur important dans l'essor «formidable» que connaît le secteur au niveau national, dans la mesure où celui-ci aura permis de doubler le nombre de compagnies actives au Maroc (44 compagnies internationales actuellement), multipliant par la même occasion les taux de fréquentation de ces aéroports (ONDA) en moins de 10 ans, passant ainsi de 5,3 millions en 2003 voyageurs à près de 15 millions en 2010. «Un nombre qui ira crescendo pour atteindre 36 millions de voyageurs en 2013», assure le ministre de tutelle. D'où l'importance de la formation et la nécessité de renforcer le réseau des aéroports nationaux. D'autant plus que, selon Khalil Mouallif, le marché de l'emploi marocain prévoit des perspectives «très prometteuses», puisque 75% des ingénieurs issus de l'académie « sont recrutés dans un délai ne dépassant pas les trois mois».