Saâdeddine El Othmani, ancien ministre des Affaires étrangères./DR Saâdeddine El Othmani n'a jamais formulé de demande pour bénéficier de sa retraite de ministre. Depuis qu'il a quitté le poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération, le 10 octobre 2013, El Othmani est revenu à son cabinet pour exercer son métier de psychiatre. Un exemple à suivre en pleine polémique sur les retraites des ministres et des parlementaires. Le président du Conseil national du PJD se dit agir ainsi «par principe». Pour Saâdeddine El Othmani, «face à un système de retraite déficitaire», il faut changer de calcul et repenser certaines décisions politiques. «Personnellement, j'ai toujours été contre la retraite versée aux ministres sortants», souligne El Othmani. Et d'ajouter, «il y a 10 ans, lors d'une session de questions orales au Parlement, j'avais émis le souhait de changer, justement, ce système». L'ancien ministre des Affaires étrangères, qui continue d'exercer son métier de psychiatre, nous a déclaré qu'il n'a jamais «formulé de demande pour bénéficier de cette allocation». Lors du Conseil national ordinaire du PJD tenu, le dimanche 10 janvier, la question des retraites des ministres a été évoquée, mais, «brièvement». «On n'a pas discuté profondément de la question. Ce n'était pas inscrit à l'ordre du jour du secrétariat général», déclare le président du Conseil national. Apparemment, l'avis des ministres du PJD ne diffère pas beaucoup de la position d'El Othmani, même si ce dernier assure que le parti n'a pas encore demandé officiellement à ses ministres leur point de vue sur le sujet.