Le projet de la P2I, Atlantic Free Zone, avance globalement comme prévu. Valeur d'aujourd'hui, l'avancement des travaux d'aménagement (assainissement et voieries), est à hauteur de 85% dans la partie open zone et 35% dans la partie zone franche (les deux parties qui composent la P2I). Le projet sera réalisé en deux tranches sur une superficie globale de 345 ha. S'agissant de la première tranche qui s'étale sur une superficie de 193 ha, «elle devrait être livrée à la fin de cette année, et la première unité industrielle sera opérationnelle vers fin octobre 2011», souligne El Khoutabi Adil, du département d'aide aux investisseurs du CRI de Kénitra. Concernant l'avancement des études techniques et architecturales, il est à hauteur de 100% in-site et 90% hors-site. Par ailleurs, 31 demandes d'implantation sont en cours de traitement, dont 13 projets pour la partie zone franche et 18 pour la partie open zone. «Pour l'instant, 4 projets industriels dans le secteur de l'industrie automobile ont été autorisés à s'implanter dans la partie zone franche d'exportation, totalisant un investissement d'environ 800 MDH. Ils permettront la création de plus de 6.250 emplois stables», précise El Khoutabi. À noter à ce niveau que deux unités industrielles sont en cours de construction. Il s'agit d'une unité de fabrication et de montage de câblages électriques pour automobiles du groupe japonais Fujikura Automotive, et d'une unité de fabrication de pare-brises pour automobile du groupe français Saint-Gobain. Pour rappel, la P2I de Kénitra a été initiée dans le cadre du plan émergence pour développer les métiers mondiaux du Maroc notamment ceux liés au secteur automobile. Cette plateforme industrielle et logistique comprend deux zones industrielles (zone franche d'exportation et une open zone). La première, qui s'étale sur une superficie de 199 ha, offre aux investisseurs des avantages fiscaux et douaniers. Elle abritera essentiellement des équipementiers automobiles et les activités orientées à l'export (agro-industrie, textile et cuir IMME, industries chimiques et parachimiques...). Un institut de formation aux métiers de l'automobile La zone franche abritera aussi une zone logistique, une gare ferroviaire, un port sec (transport par voie ferroviaire), des banques offshore et un institut spécialisé de formation aux métiers de l'automobile. Ce dernier sera construit sur une superficie d'environ 18.000 m2. «Il comprendra un bloc d'ateliers à l'image d'une unité de production, un bloc de salles de cours, un bloc regroupant les locaux d'administration et enfin un bloc dédié à l'internat et au restaurant», note El Khoutabi. Ce projet mobilise une investissement de près de 75 MDH. La gestion de ce centre sera assurée par un consortium composé d'Atlantic Free Zone, Corporation Mondragon et de la Chambre de commerce de Saragosse. Il s'agit là d'une convention de gestion déléguée conclue avec l'Etat. Ce centre, dont l'ouverture est prévue en mai 2012, permettra de former annuellement au moins 800 opérateurs et techniciens dans des métiers de câblage, mécanique, électromécanique, usinage, soudure, maintenance de production, process, textile-sellerie, industrialisation, amélioration des processus logistique, qualité, méthode et organisation. «En plus de ces formations, cet institut assurera des formations dans les métiers connexes aux métiers de l'industrie automobile, notamment le management industriel, les achats, la gestion et les ressources humaines», ajoute El Khoutabi. La zone franche comprend également un guichet unique, animé par une antenne du CRI de la région Gharb-Chrarda-Beni Hssen. Le but est bien évidemment de faciliter les procédures administratives, notamment celle relatives à la création et à l'implantion des entreprises. La deuxième zone (open zone), qui est généraliste, sera aménagée sur 146 ha. Elle est destinée essentiellement aux entreprises ciblant principalement le marché national. À rappeler enfin que l'aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion de la plateforme industrielle intégrée de Kénitra sont assurés par un groupement composé par la société MEDZ, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), et de la société espagnole Edonia World.