Les maturités long terme attirent les investisseurs Marché obligataire Marché primaire Au titre de cette séance primaire, dernière du mois de novembre, le Trésor a retenu un montant de 4,5 MMDH sur une demande de 6,2 MMDH. Il boucle ainsi le mois avec une levée record de 18 MMDH, absorbant de cette manière la liquidité se frayant un chemin vers le marché. S'agissant de la structure de la séance, on observe une concentration des soumissions et des levées sur le 10 ans. Cette maturité a en effet capté quelque 54% de la demande globale et 62% de la levée. Sur l'ensemble du mois, le Trésor confirme une fois de plus son penchant pour les maturités moyennes et longues. Ainsi, sur les 18 MMDH levés, 85% ont été effectués sur ce segment; une structure qui, pour rappel, se rapproche de celle de ses tombées mensuelles. En termes de taux, la forte présence du Trésor sur le marché a impacté les taux primaires qui se sont orientés à la hausse. Ainsi, le 26 semaines, le 2 ans et le 10 ans ont respectivement pris 6, 3,4 et 4,8 points de base pour s'afficher à 2,56%, 2,82% et 3,66%. Le 20 ans est ressorti, en revanche, en quasi-stabilité à 4,42%. Marché secondaire Dans un contexte où la demande sur les titres souverains s'affaiblit, les rendements obligataires s'orientent à la hausse, exceptions faites du 5 ans et du 15 ans qui ont corrigé à la baisse de 1,8 et 5,3 points de base. Ainsi, le 26 semaine, le 2 ans et le 10 ans ont pris respectivement 1,3, 2,2 et 3 points de base pour ressortir dans l'ordre à 2,55%, 2,81% et 3,62%. Dans ce contexte, la performance annuelle du MBI s'améliore de 8 points de base. Le marché monétaire maintient son équilibre Marché Monétaire En dépit de la ponction de 3 MMDH effectuée par la Banque centrale sur ses avances à 7 jours une semaine plus tôt, le marché monétaire est resté globalement équilibré. La situation d'équilibre transparaît aussi bien dans le volet des taux monétaires que dans celui de la constitution de la réserve obligatoire. Pour le premier volet, les taux monétaires se sont relativement détendus pour se situer, en fin de semaine, à 2,41% pour la pension livrée au jour le jour et à 2,50% pour le taux moyen pondéré (TMP) interbancaire; pour le second, les banques de la place ont pu achever la période de constitution de la réserve obligatoire avec un excédent cumulé de l'ordre de 13 MMDH, en amélioration de 2,2 MMDH par rapport à la semaine précédente. Signalons par ailleurs que les réserves internationales poursuivent leur ascension et participent de la sorte à atténuer le déficit de liquidité bancaire. En chiffres, l'encours des réserves internationales s'est élevé, à fin octobre, à 218 MMDH, en hausse de 20,5% par rapport au début de l'année. Le marché peine à décoller Marché Actions La situation ne s'arrange guère sur le marché des actions qui poursuit irrémédiablement son enlisement. À cet effet, l'indice de toutes les valeurs cotées y a laissé des plumes cette semaine en se rétractant de 1,17% à 9.085 points de base. À cet effet, sa perte annuelle est lestée à 5,56%. S'agissant des contributeurs à cette baisse, on compte des valeurs de tous horizons, des petites capitalisations aux grandes. C'est dire le caractère quasi-général de la baisse qui s'abat sur le marché, et qui s'alimente beaucoup plus de la perte de confiance qui règne que de certains événements exceptionnels touchant des valeurs ou des secteurs spécifiques. Côté échanges, ils suintent au compte-gouttes. Le marché a en effet généré, au terme de cette semaine, un volume quotidien moyen de 49 MDH. Par valeur, la BCP a injecté près de 18% du volume hebdomadaire global (soit 43,8 MDH), et a évolué dans la foulée en stabilité pour clôturer à 216,05 DH. Derrière, RDS a drainé 34 MDH (13,88%), et a touché un plus haut de 160 DH avant de revenir à 155 DH, pour limiter sa performance hebdomadaire à 3,30%. L'immobilière Addoha a, quant à elle, injecté 17 MDH (12,2%), et a bouclé la semaine sur une note négative avec -1,75% à 28 DH. Au palmarès des plus fortes variations, Oulmès se distingue en signant une progression à deux chiffres de 12,34% à 978,5 DH. Elle est suivie par Nexans Maroc qui progresse de 5,97% à 147,4 DH, puis par DLM qui s'adjuge 4,71% à 200 DH. À l'opposé, Stroc Industrie chute de 11,00% à 44,5 DH. Risma recule de 7,42% à 142,95 DH. Enfin, Lafarge ferme la marche des plus fortes baisses sur un retrait de 6,76% à 1.585 DH. En dernier lieu, attirons l'attention sur la signature, cette semaine, d'un mémorandum d'entente sur le schéma d'ouverture du capital de la Bourse des valeurs de Casablanca. Les objectifs de cette ouverture sont multiples. Il s'agit notamment d'améliorer la structure de sa gouvernance et de renforcer son attractivité pour les investisseurs. Pour le reste, ce sont les banques qui seront le noyau dur de la place. Elles se tailleront la part du lion dans la répartition cible du tour de table avec 39%. La CDG, pour sa part, disposera d'une participation de 25%, en attendant de céder 20%, dans un futur proche, à un partenaire étranger, éventuellement le London Stock Exchange.