Une surestaries est le dépassement du délai de présence d'un navire à son lieu de chargement ou de déchargement./DR Pour résoudre la problématique des surestaries -dépassement du délai de présence d'un navire à son lieu de chargement ou de déchargement-, le ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah, a recommandé d'organiser des réunions restreintes, par filière, en vue de mettre en place une feuille de route. Objectif : trouver une solution à ce phénomène qui entrave les échanges commerciaux par voie maritime. Rabbah a fait cette recommandation, récemment à Rabat, lors d'une réunion consacrée à la présentation des résultats de l'étude relative à la problématique des surestaries. À en croire le ministre, la problématique des surestaries est extrêmement compliquée et représente énormément d'enjeux d'ordres financier, logistique et réglementaire. Ces enjeux sont liés notamment à la transversalité de cette opération impliquant plusieurs parties composées à la fois des institutionnels et des opérateurs du commerce extérieur. Cette transversalité a aussi son impact sur la compétitivité des importations et des exportations. L'étude sur la problématique des surestaries a identifié les volets à améliorer pour résoudre la problématique. Il s'agit notamment d'améliorer le système de programmation des navires, la capacité de stockage des chargeurs, du renforcement de certaines superstructures portuaires pour l'amélioration du processus de traitement des navires notamment ceux transportant du GPL. Il est aussi question d'allègement et la synchronisation des contrôles ainsi que de l'accélération du rythme d'évacuation des marchandises des ports. En effet, ces éléments de diagnostic font ressortir que les surestaries sont la conséquence des retards enregistrés dans l'exécution des opérations d'import et d'export. Ce retard est généralement en décalage par rapport aux engagements contractuels entre l'affréteur et l'armateur. Pour rappel, les surestaries sont de deux catégories, à savoir les surestaries navires qui découlent principalement des attentes des navires avant leur accostage et de leur séjour prolongé à quai, et les surestaries conteneurs (surcharge pour immobilisation des conteneurs) qui sont dues également aux retards enregistrés dans la restitution des conteneurs par les réceptionnaires et les chargeurs résultant de la non maîtrise du délai de séjour des conteneurs en dehors de l'enceinte portuaire. Cette étude, réalisée par une commission instituée au niveau du Département et pilotée par l'Agence nationale des ports (ANP), a été menée suivant une démarche de concertation et de consultation de l'ensemble des acteurs concernés par cette problématique.