Hamid Chabat fait face au favori Mohand Laenser pour présider la région Fès-Meknès./DR Après son échec cuisant aux élections communales, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal (PI), Hamid Chabat s'est lancé dans la course à la présidence du conseil de la région Fès-Meknès. Le secrétaire général du Mouvement Populaire, Mohand Laenser, est son principal concurrent. Il est même favori pour occuper le poste, à la lumière des sièges raflés par la majorité aux élections du conseil de la région. Sur 69 sièges, la majorité a en effet gagné 69, dont 22 pour le Parti justice et développement (PJD), 9 sièges pour le MP, un pour le Parti et du Progrès et du Socialisme (PPS) et 6 pour le Rassemblement national des indépendants (RNI). Pour l'opposition qui regroupe le PI, le Parti authenticité et modernité (PAM), l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et l'Union constitutionnelle (UC), elle n'a obtenu que 31 sièges. Dans cette course, Laenser, qui avait déjà occupé en 2007 la présidence de la région de Fès-Boulemane, sera donc soutenu par les partis de la majorité. Ces derniers avaient exprimé le respect de l'accord de coalition entre leurs partis sur les modalités de constitution des bureaux des conseils communaux et régionaux, et de «sa mise en œuvre sur le terrain». «Toute alliance nouée en dehors de la majorité sera une décision exceptionnelle soumise à des concertations préalables», avait déclaré la majorité à ce sujet. Dans le même sillage, le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane avait affirmé que son parti restera ouvert aux autres formations politiques notamment dans certaines communes rurales où les partis de la coalition ne sont pas majoritaires. Pour le RNI, comme pour les autres partis de la majorité, le respect de la volonté des électeurs est «une question de principe», «un engagement moral». Le parti dirigé par Salaheddine Mezouar préconise que «les responsabilités de la gestion des villes, qui ont vu émerger des majorités absolues claires lors des dernières élections communales, doivent échoir à ceux qui ont été choisis par les électeurs». «Le même principe doit être appliqué aux régions». De son côté, l'opposition avait, immédiatement après l'annonce des résultats du scrutin du 4 septembre, écarté définitivement toute alliance menée par le PJD. Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion des chefs des principaux partis de l'opposition consacrée au déroulement des élections communales et régionales, ces partis ont exhorté leurs membres à respecter cet engagement et de n'adhérer ainsi à aucune alliance conduite par le PJD. Avec ces positions claires, aussi bien auprès des partis de la majorité qu'au sein de l'opposition, concernant les alliances locales et régionales en perspective, la carte des alliances politiques au niveau de la région de Fès-Meknès s'annonce plus claire avec une élection attendue du secrétaire général du MP à la présidence de la région.