Un environnement économique parfois difficile ou plus simplement une volonté d'assurer un bon niveau de performance, tels sont les deux leviers de motivation qui conduisent aujourd'hui à une tendance de réorganisation des RH. Pour assurer ce processus, les responsables RH doivent miser sur une bonne gestion des talents et des compétences rares. Dans cette nouvelle organisation, le manager se pose en pivot assurant l'adaptabilité et la flexibilité nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise. Considérer les ressources humaines comme une composante stratégique de son activité et les piloter en conséquence, ce sont là les défis auxquels les chefs d'entreprise sont confrontés aujourd'hui. Dans un environnement économique parfois difficile ou plus simplement dans un souci d'assurer un bon niveau de performance, une tendance de réorganisation des RH émerge. Les responsables de ce volet au sein des structures entrepreneuriales doivent par conséquent prendre en compte un certain nombre de priorités pour mener à bien ce processus. Parmi ces impératifs préalables, les spécialistes en gestion RH s'accordent sur «la nécessité d'assurer une bonne gestion des talents et des compétences rares, le maintien d'un climat social apaisé ainsi que la réduction des coûts dans les différents départements qui composent l'entreprise». Dans cette configuration, la première phase du processus consiste en la réalisation d'un «diagnostic» de la situation, ceci afin d'identifier les besoins réels de l'entreprise. Ce travail doit s'appuyer, selon les différentes études menées sur un travail «d'identification des postes de travail, de détection des compétences, des talents ainsi que des différents potentiels présents dans l'entreprise». Pour Chantal Aounil, responsable recrutement chez Bil Consulting, les responsables RH devront «adopter des démarches plus structurantes visant à assurer une plus grande réactivité de l'entreprise». Plus concrètement, ce travail consistera en la mise en œuvre de processus de réingéniering, qui permettent de reconfigurer et de réorganiser le travail des employés. À une structure pyramidale de l'organisation sera donc privilégiée une structure plus transverse. Pour ce faire, les professionnels prodiguent des évaluations individuelles des collaborateurs afin de mieux mesurer l'adéquation entre le cahier des charges à attribuer à chaque personne et les compétences existantes, qui devront assurer ces fonctions. Dans un deuxième temps, cet exercice permet d'optimiser les ressources humaines tout en identifiant les évolutions professionnelles possibles, qu'elles soient hiérarchiques ou transversales. Accompagneront ce travail des formations complémentaires à dispenser ainsi qu'une assistance personnalisée avec des bilans de compétence ou un travail de coaching. Tout ce processus finit par aboutir au déploiement d'une démarche de qualité comme le TQM (Total Quality Management). Le manager, pivot de l'organisation Les entreprises marocaines au regard du train d'évolution que suit l'économie du pays, sont de plus en plus sensibles aux facteurs essentiels pour «driver» une bonne structure. Dans cette logique, «investir dans une couche de managers opérationnels et décisionnels de qualité» devient essentiel. Comme l'explique Rajaa Boumehdi, directrice associée du cabinet RH partners : «de plus en plus de structures font appel à des cabinets de conseil pour bénéficier d'un accompagnement en recrutement, en bilan de compétences ou en coaching qu'ils souhaitent dispenser à leurs managers». Cette tendance fait référence à une volonté de structuration de la couche du management dans une entreprise qui est censée résoudre les problèmes de motivation de ce qui constitue une famille dans une entreprise, sans même forcément qu'il y ait des problèmes financiers. «C'est dans cette configuration que l'entreprise de nos jours avec ses managers mise sur des indicateurs clés tels que les cercles de qualité, le management participatif, le zéro défaut, la qualité totale, le travail en équipe, l'entreprise apprenante», précise Rajaa Boumehdi. La question qui se pose alors est de savoir ce qui définit réellement un bon manager. Pour les coachs spécialisés dans ce genres d'exercice, le manager se doit d'observer et comprendre le comportement humain, d'agir pour faire en sorte que les hommes et les femmes qui constituent la famille de l'entreprise aient envie de travailler ensemble dans un but commun et bien défini, tout en faisant en sorte que ces derniers comprennent l'utilité de leur travail et la manière dont celui-ci se combine avec celui des autres. «Le rôle du manager a bien évolué, il ne dirige pas seulement avec des ordres, que son équipe se contente d'appliquer sans contestation, il se doit de convaincre ses collaborateurs du bien-fondé de ses décisions, il veille à ce qu'il y ait une cohérence d'ensemble dans toutes ses actions et enfin doit s'acquitter de la mission qui consiste à faire accepter une adaptabilité et une flexibilité nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise», conclut Rajaa Boumehdi.